accueil  Accueil / Actualités / Viande bovine : le Brésil exporte toujours plus et convoite de nouveaux marchés

Viande bovine

Le Brésil exporte toujours plus et convoite de nouveaux marchés

Publié le lundi 21 octobre 2013 - 13h16

    • agrandirla taille du texte
    • reduire la taille du texte
    • imprimer

Le Brésil, premier exportateur mondial de viande de bœuf, enregistre une forte augmentation de ses exportations cette année et compte sur des négociations commerciales imminentes pour conquérir de nouveaux marchés, notamment asiatiques.

 

« En cumulé entre janvier et septembre, le volume des exportations a augmenté de 19,4 % par rapport à la même période l'an dernier », a indiqué jeudi dans un communiqué l'Association brésilienne des industries exportatrices de viande (Abiec). « Au total, les ventes à l'étranger ont atteint 1,085 million de tonnes pour une facturation de 4,8 milliards de dollars. »

 

La croissance de cette année s'explique en partie par le taux de change : « Le real faible aide le Brésil à exporter », a affirmé vendredi à l'AFP Fernando Sampaio, directeur exécutif de l'Abiec. « Mais le Brésil possède d'autres facteurs de compétitivité et peut répondre à une demande en pleine croissance, notamment en Asie. »

 

Aujourd'hui, le géant sud-américain, responsable de près de 20 % des exportations mondiales de bœuf et talonné par l'Inde, exporte en premier lieu vers Hong-Kong, suivi de la Russie et de l'Union européenne. « Cette tendance à l'augmentation des exportations brésiliennes devrait se prolonger au moins pendant un an », estime Fernando Iglesias, analyste de marché pour Safras e Mercado. « Avec les exigences toujours croissantes des exportateurs, le bœuf brésilien a atteint des niveaux de qualité très élevés et rien n'indique que des pays vont fermer leurs frontières. »

 

La question sanitaire

 

Le principal enjeu pour le pays-continent reste la question sanitaire, un argument que les Etats utilisent pour refuser les importations de viande brésilienne. Ainsi, en décembre, plusieurs pays ont mis un embargo sur le bœuf brésilien après l'annonce d'un cas isolé d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB, ou « maladie de la vache folle ») dans l'Etat du Parana. L'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) a, depuis, confirmé le statut de « risque insignifiant » pour cette épizootie au Brésil.

 

Moscou a assoupli ses restrictions en autorisant six abattoirs brésiliens à reprendre leurs livraisons vers la Russie le 11 octobre. Brasilia prévoit en revanche de saisir le comité sanitaire de l'OMC la semaine prochaine pour exiger la levée de l'embargo en Chine, au Japon et en Afrique du Sud. « Ces trois marchés ne représentaient que 1,5 % de nos exportations totales mais c'est une question de principe et d'image », souligne Fernando Sampaio. « Le revenu de la population chinoise augmente et nos exportations vers Pékin étaient en forte augmentation avant l'embargo. »

 

Viande halal vers l'Indonésie

 

Grâce à ses abattoirs respectant les rites halal, le Brésil exporte également des dizaines de milliers de tonnes de bœuf vers des pays musulmans comme l'Egypte, l'Iran ou l'Algérie, respectivement 5e, 8e et 10e acheteurs de la viande brésilienne.

 

« Nous visons aujourd'hui l'Indonésie (peuplée de 245 millions d'habitants) », affirme le directeur exécutif de l'Abiec. « Mais sa législation interdit toute importation en provenance de pays touchés par la fièvre aphteuse, ce qui est encore le cas de certaines régions du Brésil. » « Les négociations internationales sont lentes et exigent toujours des contreparties », prévient Fernando Iglesias. « Il ne va pas être facile d'ouvrir de nouveaux marchés représentant des volumes significatifs. »

 

Il met également en garde contre l'augmentation du prix de la viande de bœuf sur le marché national : « Les exportations augmentent plus vite que la production, en hausse de 12 % seulement sur la période. En septembre, l'arroba, une mesure de 14,68 kg de viande, a dépassé les 112 reais (37,8 euros), contre 107 reais auparavant (36,1 euros). »

 

D'après l'Abiec, l'élevage au Brésil est très majoritairement extensif, sur des pâturages accusés de grignoter les savanes du centre du pays ainsi que la forêt amazonienne. Par ailleurs, sur les 40 millions de têtes de bétail qui partent à l'abattoir chaque année, 10 % sont élevés de façon intensive une partie de leur vie, c'est-à-dire confinés dans d'immenses étables et nourris entre autres de soja, transgénique à 92 % au Brésil.

 


Mots-clés : ,

Les commentaires de nos abonnés (0)
Connectez-vous pour réagir  Soyez le premier à commenter cet article.
Fonctionnalité réservée aux abonnés

Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La France Agricole.

Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.

Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La France Agricole, cliquez sur le lien ci-dessous :

Dernières Actualités
A lire également
Archives agricoles


SERVICES EXPERTS

>Première inscription

Je suis déjà inscrit :
Mon identifiant :
Mon mot de passe :  
| Aide |
puce Identifiants oubliés ?
puce Toutes les offres d'abonnement
> Feuilletez un ancien numéro

SONDAGE

Santé animale : avez-vous enregistré des cas d'antibiorésistance dans votre élevage ?

> Tous les Sondages
Les sujets
LES PLUS LUS

Archives de
La France Agricole

Recherchez

dans les archives de la France Agricole et

Feuilletez

les numéros depuis 2004

Suivez La France Agricole :
la France Agricole sur Facebook La France Agricole sur twitter La France Agricole sur Google +

Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles

> Découvrir nos Offres

Les publications du Groupe France Agricole
En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez l’utilisation de cookies afin de nous permettre d’améliorer votre expérience utilisateur. En savoir plus et paramétrer les traceurs. OK