Les sols agricoles (cultures et herbe) ont diminué de 327.000 hectares entre 2006 et 2010, ce qui correspond à une baisse moyenne de 82.000 hectares ou 0,3 % par an, indique une étude publiée mercredi par le service de la statistique et de la prospective du ministère de l'Agriculture.
Réciproquement, les sols artificialisés ont progressé de 79.000 hectares (1,7 %) par an et les sols naturels de 3.000 hectares par an.
Entre 2006 et 2010, seules les surfaces toujours en herbe ont diminué de manière significative : elles perdent 116.000 hectares par an alors que les terres cultivées en ont gagné 34.000. Mais la réciprocité est importante entre ces deux occupations : en quatre ans, 884.000 hectares de surfaces toujours en herbe ont été mis en culture alors que 579.000 hectares ont suivi le chemin inverse.
En 2010, le territoire métropolitain non artificialisé se répartit en 56 % de sols agricoles et 44 % de sols naturels, boisés, landes et friches, sols nus naturels et zones humides.
Au nord d'une ligne joignant l'estuaire de la Gironde aux Vosges, les sols agricoles, cultivés ou toujours en herbe, dépassent les espaces naturels, sols boisés et landes, maquis ou garrigues. Au sud, les espaces naturels sont plus représentés, bien que plusieurs régions soient cependant de grandes régions agricoles.
En 2010, les sols artificialisés occupent 9 % du territoire. Ils occupent une surface importante dans l'Ile-de-France (31 %) et le Nord-Pas-de-Calais (17 %). Dans les autres régions, ils oscillent entre 4 % en Corse et 13 % en Alsace.