La section des œufs de la FRSEA Bretagne a adressé ce mercredi 22 mai 2013 une lettre ouverte à tous les partenaires de la filière des œufs de consommation, aux industriels de l'agroalimentaire et aux consommateurs pour les alerter de la « crise majeure » que vivent les filières française et européenne des œufs. Elle leur demande en particulier aux premiers de « jouer la solidarité entre maillon », et aux derniers de privilégier les œufs pondus en France.
« La chute du cours des œufs est dramatique dans un contexte de hausse des coûts de production liée à des investissements importants [...] en faveur du bien-être animal, couplée à des prix de matières premières très élevés », détaille la FRSEA.
L'organisation syndicale annonce aussi qu'elle soutient les propositions de l'Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne (UGPVB) et recommandées par le Centre national de promotion de l'œuf (CNPO) :
- retarder les mises en place du cheptel de quatre semaines après les deux semaines de vides sanitaires réglementaires,
- arrêter momentanément tous les projets de création de nouveaux ateliers de production quel qu'en soit le mode de production (standard ou alternatif),
- exiger un contrôle strict de l'application de la directive [bien-être, NDLR] dans tous les Etats membres et ce, dans les meilleurs délais,
- demander le classement des œufs et des ovoproduits en « produits sensibles » dans les accords de libre-échange,
- exonérer de l'écotaxe les matières premières et les produits d'origine agricole.