La part des dépenses agricoles dans le budget européen doit continuer à baisser à l'avenir pour financer les nouvelles politiques de l'UE, a jugé mardi le commissaire européen au Budget, Janusz Lewandowski, en marge d'une session du Parlement européen à Strasbourg.
En ces temps d'austérité, de nombreux gouvernements européens veulent contraindre l'UE à se serrer la ceinture. Mais, en même temps, ils demandent toujours plus à l'Europe, fait valoir le commissaire.
« Afin de trouver de meilleurs financements en matière d'immigration, de recherche et développement, de réseaux énergétiques, de sécurité énergétique, de changement climatique, nous avons besoin de modifier les proportions au sein du budget européen », fait valoir M. Lewandowski. En particulier, « la tendance à la baisse ces dernières années de la part de la politique agricole commune (Pac) devrait se poursuivre », par le biais d'une « réduction graduelle », estime le commissaire d'origine polonaise.
« L'agriculture représentait 80 % du budget de l'UE dans les années 1970 et 60 % dans les années 1980, aujourd'hui 40 %. Cela pourrait être légèrement en dessous à l'avenir, afin de trouver des financements pour les nouveaux besoins », a-t-il précisé.
Affirmant n'être pas pour autant « en faveur d'une quelconque révolution », il estime possible de « faire des économies dans ce domaine sans porter atteinte à l'agriculture ». Toutefois, il n'exclut pas qu'en termes réels, les sommes allouées à la Pac – 58 milliards d'euros par an actuellement – puissent rester stables.
La Commission européenne doit présenter, d'ici à la fin de juin, ses pistes de réforme du budget européen pour les années à venir (2014-2020), qui donneront lieu à des joutes très vives entre les Vingt-Sept.
La France, premier bénéficiaire de la Pac, est vivement opposée à toute réduction des subsides aux agriculteurs. Le président français Nicolas Sarkozy s'est déjà dit prêt à une « crise » en Europe pour défendre la Pac. A l'inverse, le Royaume-Uni, qui avait déjà négocié dans les années 1980 un rabais sur ses contributions au budget européen en arguant du fait qu'il ne profitait pas suffisamment des dépenses agricoles, verrait bien un inversement des priorités au profit des nouvelles politiques en matière d'environnement et d'innovation.
M. Lewandowski se déclare par ailleurs en faveur d'un maintien de l'autre grand poste du budget européen, celui des aides aux régions défavorisées, le « fonds de cohésion » (57,7 milliards d'euros).
M. Lewandowski se prononcera en outre, en juin 2011, sur la question des « ressources propres » de l'UE, qui permettraient de réduire les contributions nationales versées par les Etats en les remplaçant par exemple par une TVA européenne, une taxe sur les transactions financières, sur le transport aérien ou les émissions de CO2.
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mercredi 11 mai 2011 - 09h13
Il faudra que le consommateur paie la différence et ça risque de ne pas lui plaire; car dans certains cas (notamment l'élevage) les agriculteurs ne travailleront pas à perte, ils seront obligés d'arrêter leur activité. De plus, il faudra arrêter de déshabiller Paul pour rhabiller Jacques, car dans quelques années il faudra reprendre à Jacques pour sauver Paul qu'on aura ruiné.Ceci dit ils (la Commission de Bruxelles)s'en fichent car ils ont prévu d'importer massivement à des prix de travail au noir du Mercosur (jusqu'à ce que la Chine prenne tout et alors on crèvera de faim).