Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a annoncé mercredi qu'il poursuivrait les démarches diplomatiques « notamment avec l'Allemagne » pour obtenir le maintien du budget de l'aide alimentaire de l'Union européenne, selon un communiqué du ministère.
M. Le Maire a fait cette déclaration à l'issue d'une réunion au ministère avec les représentants des Banques alimentaires, de la Croix-Rouge, des Restos du Cœur et du Secours populaire.
Le ministre a reçu ces ONG pour évoquer l'échec, la veille, des ministres européens de l'Agriculture à trouver un accord pour éviter la réduction draconienne du budget du Programme européen d'aide aux plus démunis (PEAD).
Les ministres ont en revanche décidé de reporter leur décision, se donnant ainsi un délai pour trouver une solution.
Soulignant « que la France est mobilisée depuis des mois pour sauver » ce programme, Bruno Le Maire a assuré mercredi aux associations caritatives qu'il « poursuivra activement ses démarches diplomatiques, notamment avec l'Allemagne ». Un prochain conseil des ministres de l'Agriculture de l'Union européenne est prévu le 20 octobre 2011.
L'Allemagne figure parmi les six pays Etats (sur les 27 de l'UE) qui forment une minorité de blocage qui pourrait faire passer les fonds alloués au PEAD de 480 millions d'euros cette année à 113,5 millions d'euros en 2012.
Le Royaume-Uni, la Suède, le Danemark, les Pays-Bas et la République tchèque participent également à ce front du refus dont il suffirait qu'un seul pays se désiste pour faire basculer la décision en faveur de la poursuite du PEAD.
La Commission européenne rappelle mercredi dans un communiqué qu'elle est « pleinement engagée pour le maintien du PEAD ». Elle « regrette profondément que le Conseil, du fait de l'opposition d'un nombre limité d'Etats membres, n'ait pas soutenu, dès hier, sa proposition de modification de la législation permettant de débloquer l'ensemble de l'enveloppe de 500 millions d'euros prévue pour le PEAD tant pour 2012 que pour 2013 ».
Vsionnez l'intervention de Bruno Le Maire.
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jeudi 22 septembre 2011 - 09h11
L'Europe est minable. Dans ce cas, à condition que la chose soit transparente et publique, la France n'a qu'a financer elle même ses associations (resto du coeur, secours populaire, etc...) et déduire cette somme de sa contribution au budget Europeen. C'est triste pour les assocciations non françaises, mais mieux que rien et il n'y a qu'un coup de pied dans la fourmilière qui fera réfléchir ces technocrates, incompétents de surcroît de Bruxelles. Non contents de nous mener petit à petit à la ruine, ils vont faire faire crever de faim, au sens propre du terme, les plus faibles. Une honte.