Les troubles musculo-squelettiques (TMS) ont concerné 92 % du nombre total de maladies sur la période de 2006 à 2010, en hausse de 1 % par rapport à la période 2004-2008, selon la MSA qui a publié le 2 mai 2013 les dernières données de son observatoire des TMS des actifs agricoles (salariés et exploitants).
Ces chiffres, qui atteignent même 95 % du nombre de maladies professionnelles pour les salariés agricoles (85 % pour les non salariés agricoles) « montrent l'importance considérable de ces maladies professionnelles » qui n'épargnent aucun secteur professionnel. En revanche « le nombre de cas et la fréquence des TMS sont caractéristiques des différents secteurs d'activité agricole », précise la MSA.
Le canal carpien est la localisation la plus fréquente avec plus du tiers des TMS avec et sans arrêt. Les TMS de l'épaule affectent plus d'une personne sur cinq et sont en augmentation chaque année.
Pour les salariés, les secteurs les plus touchés en nombre de TMS sont la viticulture, le traitement de la viande des gros animaux et les cultures spécialisées. En fréquence, c'est dans le traitement de la viande de gros animaux et le traitement des viandes de volailles que les TMS sont les plus élevés.
Pour les non-salariés, et plus précisément pour les exploitants agricoles, les secteurs les plus touchés en nombre de TMS sont l'élevage bovins-lait, les cultures et élevage non spécialisés, la viticulture et cultures céréalières et industrielles. En fréquence, l'élevage de volailles et de lapins arrive en tête.
Outre la santé des individus, les répercussions sociales et financières sont telles qu'elles peuvent mettre en péril la santé économique des entreprises, alerte la MSA.
« Les TMS sont devenus un enjeu majeur de prévention pour les entreprises et pour les services de santé et sécurité au travail et plus largement un enjeu de santé publique », prévient la mutuelle.
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