Deux semaines après la publication de la loi sur la transition énergétique, Ségolène Royal met en consultation son principal outil de mise en œuvre. Le projet de Stratégie nationale bas carbone, qui définit la marche à suivre pour réduire les émissions françaises de gaz à effet de serre (GES) de 40 % en 2030 et 75 % en 2050 par rapport à 1990, est consultable sur jusqu'au 22 septembre.
Tous les secteurs d'activité économique devront réduire leurs émissions de GES pour respecter les « budgets carbone » fixés par le gouvernement pour des périodes de cinq ans. Les trois premiers budgets, couvrant la période de 2015 à 2028, seront fixés à l'automne.
Si les objectifs seront déclinés par secteur d'activité, cela « ne doit pas être considérée comme une compartimentation rigide des objectifs, mais comme une première répartition sectorielle pour guider le pilotage d'ensemble », précise le projet de texte.
De l'agriculture, responsable de 19 % des émissions nationales de GES, il est attendu une réduction de moitié de ses émissions grâce à la mise en œuvre du projet agroécologique : gestion de l'azote, diversification des rotations, maintien des prairies, couverture des sols, méthanisation, performance énergétique...
Le texte cite plusieurs « objectifs indicatifs » à l'horizon de 2035 :
- Une baisse moyenne de 30 unités d'azote minéral à l'hectare par rapport à 2010 ;
- « plus de 2 millions d'hectares en légumineuses, dont 900.000 ha en protéagineux en grandes cultures » ;
- « un total de 700.000 ha de haies et 120.000 ha d'agroforesterie » ;
- 15 % de la SAU grandes cultures en bio ;
- « réduction de l'apport protéique dans plus de 50 % du cheptel laitier » ;
- « 40 % des déjections maîtrisables méthanisées » ;
- une baisse de 35 % des consommations d'énergie par rapport à 2010.
Par ailleurs, l'effort demandé aux autres secteurs économiques de remplacer des matières premières non renouvelables par des produits biosourcés devrait ouvrir de nouveaux marchés aux productions agricoles.
Le secteur forestier, qu'on estime capable de compenser 15 à 20 % des émissions nationales par séquestration de carbone ou substitution de matériaux par des produits biosourcés, sera aussi mis à contribution.
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jeudi 03 septembre 2015 - 09h27
Ca suffit les idées utopiques! On va lui offrir un vélo pour qu'elle tire une charrue derrière. Si c'est ça on arrête de produire en France et et on va faire de l'agriculture dans un pays moins débile. NB: il y a une manif aujourd'hui et il semble qu'elle n'ait pas compris pourquoi; les ministres feraient bien de sortir de leur bulle et de s'occuper de rentabilité et de compétitivité, sinon ça va leur péter à la figure et on n'en est plus loin. Ils ne sont même pas conscients que depuis 2012, avec leur "agroécologie, controle des structures, normes, baisse des aides..., ils ont mis toute l'agriculture dans le rouge!!!!Alors le vert, on verra plus tard, si on est encore là!