Alors que la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, a déclaré qu'elle annoncerait « très prochainement », avec son collègue de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, une interdiction des épandages de produits phytosanitaires « à moins de 200 mètres des écoles », la Coordination rurale (CR) s'interroge sur « la réelle pertinence de cette solution ».
« Ne pas traiter sur 200 m pourrait créer des foyers de maladies sur les productions et donc des pertes de récolte. De plus, cela entraînera un mitage tel que des parcelles entières seront abandonnées, faute de rendement suffisant. Par ailleurs, les traitements bio ne seront pas une solution, eux aussi pouvant entraîner des réactions allergiques. Enfin, comment faire dans le cas de traitements obligatoires ? », s'interroge la CR vendredi dans un communiqué.
Pour le syndicat, « il serait plus simple et plus efficace de mettre en place une charte de bonnes pratiques visant à traiter les parcelles en dehors des heures de récréation. Cela éviterait de réitérer l'incident de la semaine passée dans une école en Gironde. D'autres solutions de protection doivent être envisagées, comme des haies brise-vent ».
« Les agriculteurs utilisent des produits homologués par l'État pour protéger leurs cultures et nourrir ainsi la population. Leur métier n'est pas un passe-temps. Ils l'effectuent dans des conditions réglementaires extrêmement contraignantes, il ne saurait être question de les durcir encore plus, explique la Coordination rurale. Seules des solutions pragmatiques doivent être mises en place afin de prendre en compte la santé des élèves et des enseignants, mais également le métier des agriculteurs. »
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lundi 26 mai 2014 - 15h48
Tout à fait d'accord avec Val de seine