Les résultats d'un rapport du Comité scientifique et technique (CST) datant de 2005 sur une étude multifactorielle des troubles des abeilles viennent d'être diffusés.
Selon l'étude, la comparaison entre des abeilles exposées à des niveaux de concentration différents de fipronil aurait mis en évidence des résultats «préoccupants» qui «ne permettent pas d'exclure des risques inacceptables» pour les abeilles.
C'est pourquoi le MDRGF (Mouvement pour les droits et le respect des générations futures) estime scandaleux qu'il ait fallu attendre quatre ans pour avoir connaissance de ce rapport «qui souligne le danger que le fipronil représente pour les abeilles».
Le mouvement souligne que ce rapport «montre clairement la dangerosité inhérente à ces insecticides systémique en enrobage de semences et l'absurdité de l'homologation récente de l'insecticide Cruiser». Il demande donc la suppression immédiate de l'homologation du Cruiser sur maïs.
La société BASF, quant à elle, «s'insurge contre l'exploitation tendancieuse dudit rapport publié en 2005 par le CST et s'interroge sur les raisons de la publication d'un tel rapport vieux de trois ans qui n'intègre pas les dernières études scientifiques sur le fipronil et les mortalités d'abeilles». BASF rappelle que ces études mettent en avant le rôle primordial des parasites des abeilles dans leur mortalité, mais aussi la dégradation généralisée de la qualité de l'alimentation des abeilles.
Parallèlement, la firme phytosanitaire tient à rappeler qu'en août dernier la Commission européenne a renouvelé l'autorisation du fipronil. Elle «déplore vivement le refus de certains d'accepter la réalité scientifique».