Une délégation de la FNFR (Fédération nationale des foyers ruraux) et de la FERC CGT (Fédération de l'éducation, de la recherche et de la culture a été reçue à l’Elysée mardi par Christophe Malvezin et Michel Dantin, respectivement conseiller du président Sarkozy et conseiller spécial du ministre de l’Agriculture, indique mercredi un communiqué de la FNFR.
Cette rencontre faisait suite à la mobilisation des foyers ruraux du grand -Est à l’occasion du déplacement du président de la République dans les Vosges, sur le thème de la ruralité. «Les militants des foyers ruraux l’avaient interpellé sur le désengagement de l’Etat au niveau du financement de l’animation des territoires ruraux et sur la disparition des postes FONJEP agriculture, qui mettent en grave difficulté le mouvement des foyers ruraux», explique le communiqué.
«Malgré un long échange, peu d’avancées significatives sont à noter, qu’il s’agisse du financement de la tête de réseau nationale ou de la disparition des 47 postes FONJEP du ministère de l’Agriculture», indique la FNFR.
«Concernant le désengagement financier de l’Etat, l’Elysée se retranche derrière la loi de finances pour 2009 adoptée par le Parlement et propose aux acteurs associatifs ruraux de se tourner vers les collectivités territoriales, dont on sait bien qu’elles n’ont pas les moyens de compenser ces choix politiques, poursuit le communiqué. Le conseiller du président s’est par ailleurs engagé à ce que les associations rurales non agricoles soient éligibles au fonds Casdar (fonds pour de développement agricole et rural), ce que le cahier des charges actuel ne permettait pas d’espérer. La FNFR prend acte de cet engagement et veillera à ce qu’il se réalise».
La FNFR a enfin «pris note avec attention de la volonté de l’Etat de clarifier les compétences ministérielles vis-à-vis du monde rural: les questions rurales pourraient en effet, dans un futur très proche, soit être prises en charge par un secrétariat d’Etat, soit, a minima, être intégrées dans les compétences d’un ministère existant». «Pour les associations agissant en milieu rural, la création d’un secrétariat d’Etat aux affaires rurales constitue un préalable indispensable à la mise en place d’une politique ambitieuse pour la ruralité, une politique qui dépasserait enfin la seule question agricole pour s’adresser aux 20 millions de ruraux».
Les associations rurales membres de la FNFR restent «attentives à l’évolution des décisions gouvernementales et continueront de se mobiliser pour que le monde rural demeure un espace de vie».