Les sylviculteurs et industriels exploitant le pin maritime de la forêt des Landes de Gascogne ont plaidé vendredi pour la mise en place d'un fonds d'indemnisation à l'attention des propriétaires pour que «le système forestier puisse repartir» après la tempête du 24 janvier 2009.
Selon de premières estimations encore provisoires, près de 50 millions de mètres cubes de bois pourraient être tombés lors de la tempête du 24 janvier 2009 contre 28 millions de mètres cubes lors de la tempête de 1999, ont indiqué les professionnels du pin maritime, principale essence de la forêt des Landes de Gascogne.
L'interprofession du pin maritime (CIPM) a présenté un «plan d'urgence» proposant diverses mesures pour faire face aux conséquences de «cette catastrophe qui survient à un moment déjà difficile pour l'économie de la filière», a indiqué son président, Christian Plantier.
La première demande de l'interprofession est la création d'un fonds spécial d'indemnisation et de restauration (FISR) permettant d'indemniser les propriétaires du préjudice subi et de subventionner le nettoyage et le reboisement des parcelles sinistrées, a précisé Yves Lesgourgues, directeur du Centre régional de la propriété forestière d'Aquitaine (CRPF).
Ce fonds, «avec un montant de départ de 500 millions d'euros», permettrait d'indemniser, sur une base forfaitaire, les sylviculteurs en fonction de l'âge et de l'importance des dégâts constatés, a-t-il ajouté.
«Les agriculteurs ont les fonds de calamité, toutes les autres professions ont des systèmes d'assurance; la seule exception, c'est la sylviculture», a rappelé pour sa part Jean-Louis Martres, président du Syndicat des sylviculteurs du Sud-Ouest (SSSO).
Le «plan d'urgence» des professionnels du pin maritime propose aussi le développement d'un «stockage à grande échelle» permettant de stocker le bois pendant plusieurs années.
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