Bruno Le Maire a plaidé dimanche pour l'adoption au printemps d'un système d'assurance pour les sylviculteurs. Il y a un an, la tempête Klaus mettait à terre l'équivalent de quatre ou cinq années de production de pin maritime en Aquitaine.
La tempête du 24 janvier 2009 « est une des plus graves que j'ai eu à connaître », a déclaré le ministre de l'Agriculture lors d'un entretien en visioconférence sur France 3 Aquitaine. « Nous savons qu'il y aura toujours plus d'aléas économiques et d'aléas liés à la modification du climat, il faut nous protéger contre ces aléas, il faut donner les moyens économiques aux sylviculteurs de se prémunir contre ces crises », a-t-il poursuivi, estimant que « l'assurance est probablement le moyen le plus approprié ».
Les sylviculteurs aquitains réclament un système d'assurance, promis après la tempête de 1999 mais jamais obtenu.
Bruno Le Maire a souligné qu'une commission d'experts chargée de travailler sur la question rendrait ses conclusions au début de février. Il a déclaré souhaiter « transposer ces conclusions » dans la loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche qu'il présentera au Parlement « aux alentours de mai ».
« L'Etat n'abandonnera pas les sylviculteurs face à leurs difficultés », a-t-il déclaré, rappelant les fonds débloqués après la tempête Klaus : « 160 millions d'euros d'aide au déblaiement, 100 millions de prêts subventionnés et une enveloppe de 480 millions d'euros disponible pour aider au reboisement. »
M. Le Maire a ajouté qu'il réunirait « dans les tous prochains jours » les responsables de la sylviculture, les banques et le médiateur nommé par le Premier ministre pour « débloquer davantage de prêts bonifiés pour les sylviculteurs ».