Conserver sa récolte à la ferme implique d'entreposer des graines à un taux dl'humidité compris entre 10 et 14 % pour les céréales et entre 7 à 9 % pour le colza. Cela suppose une vérification et un étalonnage de l'humidimètre.
Dès leur entrée au silo, les graines doivent passer au séparateur afin d'en retirer poussières, glumes, morceaux de siliques, toutes les impuretés qui apportent de l'humidité et diminuent l'efficacité de la ventilation de refroidissement.
Même si ce n'est pas l'outil le mieux adapté, le séparateur permet aussi d'éliminer une partie des sclérotes de l'ergot, maladie assez présente ces dernières années.
A la sortie du séparateur, quelques centaines de grammes de la récolte en cours seront régulièrement recueillies. Mélangées dans un seau, ces graines constitueront un échantillon représentatif de la cellule ou de la case. Une partie sera conservée à la ferme pour une éventuelle contre-expertise, l'autre expédiée dans un laboratoire agréé.
Avec le colza, il s'agit de connaître la teneur en huile, caractéristique qui pourrait être valorisée cette année dans un contexte de rareté de l'offre.
Pour les orges brassicoles, le poids spécifique (PS), la germination et le calibrage sont les trois données indispensables.
En blé dur, le pourcentage de grains fusariés, mouchetés, échaudés, mitadinés est régulièrement demandé par les acheteurs. La teneur en protéines doit également être connue.
Enfin, pour les blés, l'exigence varie selon le débouché. Si l'exportation et les fabricants d'aliments du bétail se contentent du PS, de l'humidité et de la teneur en protéines, en revanche, les meuniers préfèrent la note de panification. Dans ce cas, l'échantillon doit peser 4 à 5 kg.