Le colloque « Nous et l'animal » du groupe de réflexion de Chantal Jouanno au Sénat, Ecolo-Ethik, a fait salle comble vendredi. Les penseurs, les scientifiques et les juristes qui se sont exprimés, ont tous estimé que la France était très en retard au regard du statut de l'animal.
La plupart des intervenants ont souligné l'extrême proximité entre l'homme et l'animal. Ils ont appelé à un devoir de protection et de respect de l'homme vis à vis de l'animal.
Seul agriculteur à s'exprimer, Étienne Gangneron, éleveur bio dans le Cher et vice-président de la FNSEA, aura vécu un grand moment de solitude face à une salle plutôt hostile.
Élevage hors-sol, corrida, gavage des oies ont été conspués. Les arguments économiques, l'attention des éleveurs pour leurs animaux n'auront pas porté auprès d'un public qui annonçait pour plus de la moitié être végétarien.
Difficile de voir les voies de la coconstruction que la sénatrice disait appeler de ses vœux.
Si Étienne Gangneron a souligné ses craintes face à une réécriture du statut de l'animal dans le code civil, les responsables du colloque annoncent 25 propositions à venir sur ce statut. Un autre participant a souligné qu'un texte de loi sera déposé avant la fin du mois.
Enfin, Chantal Jouanno va constituer un groupe animal au Sénat.
Sur le même sujet :
- « Statut de l'animal : un risque d'excès de droits », paru dans le magazine La France Agricole, n° 3525, du 7 février 2014, pages 49-53
Anthropomorphisme ?
lundi 10 février 2014 - 11h01
Comme d'habitude, ceux qui vont prendre les décisions ne vivent pas au quotidien avec les animaux ... Ils idéalisent la relation homme / animal ... bien sûr tout n'est pas "rose" partout, mais ces citadins devraient peut-être partager sur une saison la vraie vie des campagnes avant de légiférer ...