D'après le bulletin de situation hydrologique du 17 septembre publié par le ministère de l'Ecologie, la pluviométrie du mois d'août a été excédentaire sauf sur la façade méditerranéenne. Les précipitations de ces derniers mois permettent une «exceptionnelle» recharge des nappes.
Dans la continuité des mois de juin et de juillet, le mois d'août a été très humide. Pour les trois quarts du territoire métropolitain, le cumul des pluies atteint entre 125 et 200% des normales.
Les précipitations se sont particulièrement concentrées sur le Bassin parisien (plus de 200% par rapport aux normales). En revanche, sur la Bretagne, les Pays de la Loire, le Nord, la région toulousaine et la Corse, les précipitations ont oscillé autour des normales saisonnières. Sur la façade méditerranéenne et particulièrement au niveau du delta du Rhône, la situation hydrologique est fortement déficitaire.
Malgré l’abondance des pluies ayant affecté le territoire au cours du mois d’août, le cumul des pluies efficaces reste déficitaire pour une grande partie du territoire métropolitain.
Les débits des cours d’eau étant liés aux précipitations, les débits moyens mensuels sont supérieurs à 150% des débits interannuels sur une large partie du territoire. Au sud d’une ligne Bordeaux-Grenoble, les cours d’eau subissent des débits inférieurs aux niveaux interannuels, voire très inférieurs pour les petits cours d’eau des Alpes-Maritimes.
La majorité des grands barrages suivis ont des niveaux de remplissage satisfaisants, même si une légère baisse est observée par rapport au mois de juillet. Selon la Diren Adour-Garonne, le stock encore disponible pour le bassin, 64% contre 41% l'an passé, permet d’envisager la suite de l’étiage sans forte tension malgré des besoins agricoles qui vont se prolonger en raison de l’échelonnement du stade végétatif des cultures.
Les signes de recharge des nappes, dus aux précipitations majoritairement très excédentaires sur une grande partie du territoire métropolitain jusqu’à la fin d'août, présentent un caractère tout à fait exceptionnel. Pour la plupart des nappes, c’est un maintien des niveaux de printemps, voire un frein à la baisse estivale en partie dû à une forte diminution des prélèvements qui a été observé.
Cet état, très satisfaisant, pour une fin d’été, ne permet absolument pas d’augurer de la qualité de remplissage des aquifères au printemps de 2008. Certaines grandes nappes (la nappe du calcaire de la Beauce, la nappe du calcaire de Champigny, etc.) n’ont pas, ou peu, bénéficié de cette situation et poursuivent une baisse engagée depuis 2003.
27 départements sont concernés au 17 septembre par au moins un arrêté de restriction des usages de l’eau.
Télécharger le Bulletin de situation hydrologique du 17 septembre 2007 (1.09 Mo).