«Le groupe Senalia a vu son activité progresser de 40% en 2008-2009 par rapport à la campagne précédente avec près de 7,5 millions de tonnes de marchandises manutentionnées, dont 4,3 millions de tonnes de céréales à l'exportation», a annoncé Gilles Kindelberger, le directeur opérationnel, vendredi lors d'une conférence de presse à Paris.
«Après trois campagnes difficiles, a rappelé André Laude, le directeur général du groupe de prestation de service, cette campagne a été bonne. Mais ce qui me réjouit également, c'est la progression de notre part de marché sur le port de Rouen». Le groupe Senalia a en effet conforté sa part de marché avec plus de 55% des volumes de céréales exportées sur le port de Rouen, premier port européen d'exportation de blé et d'orge.
Une progression qui s'explique par plusieurs facteurs. D'une part, les acheteurs du bassin méditerranéen se sont à nouveau tournés vers les blés français et les chargements d'orge de brasserie qui ont triplé en trois ans vers la Chine. D'autre part, la diversification du groupe vers la trituration et le bioéthanol a permis cette évolution.
«Après le doublement, au cours de l'exercice 2007-2008, des capacités de trituration de l'usine de notre partenaire Saipol et d'estérification de Diester Industrie, l'activité de trituration a continué à progresser nettement en dépassant le seuil de 2,3 millions de tonnes», a indiqué Gilles Kindelberger.
Concernant l'usine de bioéthanol de Lillebonne, elle tourne désormais à 85-90% de son potentiel.
Ainsi, le chiffre d'affaires du groupe a dépassé pour la première fois les 31 millions d'euros et connaît une progression de 30%.
Pour la campagne 2009-2010, la baisse d'activité est à prévoir avec «un démarrage de campagne aux silos pleins et des sorties qui sont allées en s'affaiblissant au cours de premier semestre», précise André Laude.
«Il nous reste encore six mois pour revenir à une situation plus normale, à un volume d'exportation à la hauteur de nos espérances et du nécessaire équilibre du bilan céréalier français, malgré le handicap que représente toujours la parité euro-dollar, malgré des dispositions égyptiennes qui pénalisent Rouen, temporairement, je l'espère», concluait-il.