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Semis d'automne

Levées difficiles en blé et colza

Publié le jeudi 22 novembre 2007 - 16h10

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Les champs ne sont pas encore «tout verts» et cela inquiète. Mais mieux vaut attendre les effets de la pluie avant de penser à retourner.

Les semis de blés réalisés après la mi-octobre n'ont pas beaucoup connu de pluie, notamment dans les Pays de la Loire, le Poitou-Charentes et le Midi-Pyrénées. Du coup, les levées sont très hétérogènes.

Dans le sud de la région Rhône-Alpes, les agriculteurs étaient encore plus inquiets et attendaient la pluie pour terminer les semis (environ 40% des surfaces seulement sont semées). L'irrigation a même parfois été déclenchée dans le Sud.

Quant au froid, il n'a pas fait de mal aux blés, il a juste ralenti leur développement. Cependant, il a limité l'action des pucerons et cicadelles.

Pour les semis qui ne sont pas encore levés, il est important d'observer les grains. S'ils sont secs, ils germeront dès que les conditions d'humidité reviendront. S'ils sont humides, la germination n'est pas encore enclenchée mais leur énergie germinative peut s'altérer. Dans ce cas, les grains seront aussi plus sensibles aux parasites. S'il est fortement imbibé, le processus de germination est commencé alors que le sol est sec. Les risques de pertes sont encore plus élevés.

Avec les pluies récentes ou annoncées et la hausse des températures, les conditions devraient devenir favorables aux derniers semis et aux levées. La décision de retourner ou non pour implanter une culture de printemps ne devra pas être prise avant le début de l'année prochaine.

Le blé a une bonne capacité de compensation et tant que le peuplement, réparti de façon homogène, ne descend pas sous 80 plantes par mètre carré à la sortie de l'hiver, le retournement n'est pas à envisager.

Un peu partout, les colzas sont chétifs et ont levé de façon hétérogène à cause du climat sec après semis. Après deux années de croissance automnale importante, l'aspect de la végétation peut préoccuper.

Il est conseillé d'attendre la pluie. Au début de l'année prochaine, si le peuplement est au moins de sept pieds par mètre carré avec des pivots déjà bien développés (5 mm de diamètre) et des plantes bien reparties, le retournement ne sera pas nécessaire.

F.M.


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