Des manifestants de la Confédération paysanne se sont réunis en cortège lundi au Sia pour dénoncer « l'appropriation du vivant par les multinationales ». Déguisés en bagnards et enchaînés, les manifestants ont apposé sur les stands du ministère de l'Agriculture, de l'Inra et du Cirad, des panneaux « biopirates ».
« Aujourd'hui un paysan qui partage ses ressources génétiques avec la recherche n'est plus protégé, considère le syndicat ». Un brevet peut être déposé sur un caractère génétique, moléculaire ou biochimique. Le paysan en question peut donc passer du statut de contributeur de la recherche à celui de contrefacteur de la semence, des animaux ou des préparations naturelles qu'il a lui-même sélectionné ! Il s'agit donc bien de piratage ! »
Pour la Confédération paysanne, « il est temps pour le gouvernement de respecter ses engagements internationaux, en protégeant notre alimentation, les paysans et les communautés indigènes de la biopiraterie. Six mois après l'entrée en vigueur du protocole de Nagoya, ça doit être le rôle de la loi sur la biodiversité ! »