«Depuis plusieurs mois, le secteur des semences est attaqué, notamment par le mouvement des semeurs volontaires», a souligné Christophe Terrain, vice-président d'Orama et président de l'Association générale des producteurs de maïs ( AGPM ) , lors d'une conférence de presse jeudi 23 octobre.
La profession a donc voulu rappeler «l'intérêt d'une telle filière». «Les entreprises de sélection investissent de 10 à 15% de leur chiffre d'affaires dans la recherche, soit en tout entre 200 et 300 M€ chaque année», a précisé Philippe Gracien , directeur du Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences) avant de rappeler le système de propriété intellectuelle.
«Le système actuel de protection des obtentions végétales utilisé en France et en Europe, contrairement au brevet, laisse la ressource génétique libre pour quiconque souhaite l'utiliser, ce qui garantit l'amélioration des variétés. Il permet aussi d'utiliser pour des espèces comme le blé tendre, des semences de ferme tout en rémunérant la recherche.»
Enfin, sur les critiques qui soutiennent que «les semences certifiées tueraient la biodiversité», Robert Pellerin, président du Gnis, répond que ce sont «quand même 1.349 nouvelles variétés de grande culture qui ont été créées entre 2005 et 2007!»
José Bové a lancé le mouvement des semeurs volontaires à la mi-juillet 2008 en marge de l'assemblée générale du collectif des faucheurs volontaires qui se déroulait dans le Rhône. Une action pour dénoncer toutes les formes de privatisation du vivant, en permettant des échanges gratuits de semences.