L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait de la sécurité sanitaire des aliments un des axes majeurs de la Journée mondiale de la santé 2015 qui aura lieu le 7 avril. Dans un communiqué, l'organisme de l'ONU invite le grand public a promouvoir le slogan « De la ferme à l'assiette : vous avez tous un rôle à jouer » sur les médias sociaux via le hashtag « #safefood ».
Ce coup de projecteur sur la sécurité sanitaire des aliments se base sur sa détérioration, d'après l'organisme de l'ONU, via l'allongement et la complexification de la chaine alimentaire. Le docteur Zsuzsanna Jakab, directrice régionale de l'OMS pour Europe, indique que « la défaillance de la sécurité sanitaire des aliments à quelque étape de cette chaîne, allant de l'environnement et de la production primaire à la transformation, au transport ou à la commercialisation, en passant par la restauration ou la préparation à domicile, peut entraîner d'importantes conséquences sanitaires et économiques ».
Micro-organismes et transmission animale incriminés
Les micro-organismes que sont « Salmonella et Campylobacter » sont particulièrement mis en cause, tout comme « Escherichia coli entérohémorragique » qui a causé « la flambée épidémique survenue en 2011 en Allemagne et en France, à la suite de l'importation de semences de fenugrec contaminées ».
Autre chiffre marquant, l'OMS estime que, « sur les 335 nouveaux événements pathologiques et infectieux survenus chez l'homme entre 1940 et 2004, 60 % sont le résultat d'une transmission animale, et un grand nombre d'entre eux étaient d'origine alimentaire ».
Face à ce constat, l'Organisation mondiale de la santé déplore le manque de moyens dont elle dispose concernant « les systèmes actuels de surveillance et de notification de la Région européenne », ajoutant qu'elle « ne détecte qu'une petite fraction de cas ».
Le communiqué lance un appel pour « une communication, un échange d'informations et une mise en œuvre efficaces d'interventions conjointes aux niveaux national et international entre les secteurs de la santé publique, de la santé animale et de l'agriculture » que préconise déjà « Santé 2020 », la politique européenne de la santé et du bien-être.