Le Comité économique et social européen (CESE) appelle les décideurs du G20 à « investir plus intelligemment et à plus long terme dans l'agriculture, en particulier dans les pays en développement » afin d'assurer l'alimentation de la population mondiale « en expansion constante ».
En vue de la prochaine réunion des ministres de l'Agriculture du G20, qui se tiendra au mois de juin 2011 à Paris, le CESE va demander sous forme de recommandations adressées à la présidence française « une coordination internationale accrue, une intégration régionale renforcée en matière de commerce et de coopération et la création de capacité pour permettre aux agriculteurs de s'organiser plus efficacement ».
« C'est un fait bien établi que les investissements dans l'agriculture et le développement rural entraînent des effets positifs sur la croissance et la réduction de la pauvreté », a indiqué lundi le CESE dans un communiqué, à l'issue de la conférence internationale « De quoi manger pour tous – Vers un contrat planétaire ».
« Il faut que les Etats et les organisations internationales travaillent en coordination et, plus que jamais, agissent de manière cohérente », selon une « nouvelle dynamique internationale du développement agricole ».
Quand à l'UE, elle « doit de nouveau faire figurer l'agriculture parmi ses politiques de développement et dans son programme d'action », ajoute le Comité.
Pour Staffan Nilsson, président du CESE, « nous n'avons purement et simplement pas les moyens de subir une nouvelle crise agricole sur les marchés mondiaux ». Il demande une « volonté politique plus forte pour permettre aux agriculteurs de s'assurer un revenu suffisant » et pour « renforcer (leur) capacité à s'organiser » efficacement. « Investir dans une agriculture durable et inclusive, c'est investir dans l'avenir », martèle-t-il.
Le CESE souligne que « l'instabilité des prix, le changement climatique, les pressions démographiques, la rareté de l'eau et des ressources terrestres, l'absence d'informations transparentes sur les marchés » sont des phénomènes parmi d'autres qui « menacent la sécurité alimentaire mondiale ».
Dacian Ciolos, commissaire européen à l'Agriculture, lors de la réunion, a déclaré que « la sécurité alimentaire doit être un élément essentiel de nos politiques de soutien au développement », estimant que « l'agriculture doit revenir au centre du programme de développement et avoir pour objectif premier d'augmenter la capacité mondiale de production ».
Mais pas n'importe comment : « En créant des conditions favorables aux investissements publics et privés en faveur des agriculteurs à l'échelle de la planète. »
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