La Terre «a les moyens de nourrir les 9 milliards d'individus prévus pour 2050», d'après le dossier de presse de Passion céréales publié jeudi. La collective céréalière se fonde, entre autres, sur des rapports de la FAO et d'Arvalis pour mettre en avant un formidable potentiel de production qui pourrait s'exprimer «sous réserve d’investir, d’innover et de réguler une agriculture qui a l’ambition d’être plus productive et plus viable sur les plans écologique, social et économique».
Il y aurait beaucoup à espérer de la recherche lancée pour développer l'agriculture dans les régions où c'est l'eau qui limite le potentiel de production, notamment en Inde et en Chine. D'autre part, «il existe un potentiel de surface important comme les pays de la Mer noire et l'Amérique du Sud».
Des zones à potentiel de rendements élevés pourraient être rapidement mobilisés: «Ce sont les jachères (13 Mha aux Etats-Unis, 8 Mha dans l'UE). Environ 3 à 5 Mha seraient mobilisables assez rapidement dans les deux régions», estime Passion céréales.
La collective est confiante dans l'avenir, notamment dans les pays du Sud. Les prix bas maintenus artificiellement par les politiques agricoles occidentales «a ainsi découragé le développement de leur agriculture vivrière provoquant un ralentissement de la croissance de la production agricole dans ces pays». On peut supposer que sur le long terme, les prix hauts réintroduisent des capacités de production dans ces pays.
Passion céréales pointe un autre facteur de tension qui pourrait être levé: «L’envolée des prix du fret maritime qui, sur les cinq dernières années, a été multiplié par 3 ou par 6». Ainsi, la baisse très probable des coûts du fret que devrait accompagner une forte augmentation des capacités ces prochaines années, pourrait faire baisser le prix d'achat des matières alimentaires dans les ports des pays émergents.