Le manque important de pluie dans beaucoup de régions préoccupe céréaliers et éleveurs et les syndicats agricoles commencent à demander des mesures, notamment pour favoriser l'approvisionnement en fourrages.
« Les premières coupes de foin montrent des rendements en baisse de 30 à 40 % selon les zones », a ainsi souligné la FDSEA des Savoies, qui réclame un « plan d'urgence »
« Nous avons la volonté d'inciter les départements d'ores et déjà en déficit fourrager à se rapprocher des départements céréaliers pour contractualiser l'approvisionnement en paille sur la prochaine récolte », explique Dominique Barrau, secrétaire général de la FNSEA, dans une interview à Information agricole, l'agence de presse du syndicat.
« La priorité est d'éviter la spéculation sur la paille, non pas celle des céréaliers mais celle des marchands de paille qui ne vont pas hésiter à se faire du gras sur le dos des éleveurs », poursuit-il.
« Nous estimons que le prix de la paille devrait être payé à sa valeur agronomique au céréalier, c'est-à-dire entre 15 à 22 €/t, ce à quoi il faut ajouter le pressage, l'enlèvement et le transport », ajoute le responsable syndical.
Quant à demander une interdiction du broyage des pailles, Dominique Barrau affirme que « nous n'en sommes pas encore là ». Par contre, « nous attendons des pouvoirs publics qu'ils se mobilisent auprès des autorités communautaires pour autoriser que les jachères puissent être fauchées », poursuit-il.
La Confédération paysanne espère que le comité national de suivi de la sécheresse convoqué le 12 mai prochain sera l'occasion pour le gouvernement d'annoncer d'« indispensables décisions ».
Elle a présenté ses propositions, dans un communiqué : interdire le broyage des pailles, envisager une mesure permettant aux éleveurs d'accéder à 500 kg de céréales par UGB au prix d'intervention, alléger les règles régissant la gestion des PMTVA (durée de détention des animaux), des reports d'échéance sur les prêts bancaires pour ceux qui le souhaitent, le paiement rapide des MAE (mesures agroenvironnementales) et des aides sécheresse de l'an dernier.
« L'an passé, une grande partie des éleveurs de l'Ouest ont subi une grave sécheresse, et ce dans l'indifférence générale, en particulier celle du ministre de l'Agriculture », affirme la Confédération paysanne. « Cette situation a en partie concouru aux difficultés que traversent nombre d'éleveurs aujourd'hui. »
« Le gouvernement a privatisé la couverture de ces risques en confiant aux assurances privées le soin de les couvrir pour les productions végétales », déplore-t-elle également.
« Ce choix laisse sur le bord de la route toute une catégorie de paysans qui n'ont pas les moyens de s'offrir des primes d'assurance. Du reste, le système avait déjà démontré son injustice puisque Groupama a décidé de ne pas couvrir de nouveaux paysans », ajoute le syndicat.
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broyage des pailles
mercredi 11 mai 2011 - 16h04
avec des blé de 30 cm de haut ,comment faire pour laisser un andain de paille ramassable pour la presse,avec une axiale