L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a levé le voile, le lundi 21 octobre 2013, sur les observations réalisées par le Réseau d'épidémiosurveillance de l'antibiorésistance des bactéries pathogènes animales (Resapath) en 2012. L'analyse des données met en évidence :
- une résistance aux céphalosporines de troisième et quatrième générations qui recule de 21 % à 14 % chez les poules et les poulets, mais qui continue à progresser chez les veaux et les chevaux ;
- une tendance à la baisse, dans la plupart des espèces, de la résistance aux fluoroquinolones.
« La résistance aux céphalosporines de troisième et quatrième générations chez les poules et poulets reste toutefois la plus élevée par rapport aux autres espèces d'animaux, poursuit Jean-Yves Madec, chef de l'unité d'antibiorésistance et de virulence bactérienne à l'Anses. Elle continue d'augmenter chez les chevaux et les bovins, la contribution essentielle provenant des veaux de boucherie. »
Le scientifique a également souligné que la principale bactérie isolée dans le Resapath est Escherichia coli. Cette dernière représente 70 % des souches testées chez la volaille, environ 50 % chez les bovins et les porcins, et 25 à 35 % chez les petits ruminants.
Enfin, Jean-Yves Madec note que la multirésistance est fréquente dans la plupart des filières, en particulier pour les souches résistantes aux céphalosporines de troisième et quatrième générations, le phénomène étant plus marqué chez les bovins et les chevaux.