accueil  Accueil / Actualités / Salon de l'agriculture : Jean-Marc Ayrault s'emploie à rassurer les éleveurs

Salon de l'agriculture

Jean-Marc Ayrault s'emploie à rassurer les éleveurs

Publié le lundi 25 février 2013 - 16h47

    • agrandirla taille du texte
    • reduire la taille du texte
    • imprimer

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, s'est rendu lundi au Salon de l'agriculture, où il a passé la matinée avec les professionnels du secteur et tenté de rassurer les éleveurs, notamment dans leur bras de fer avec la grande distribution sur la question de la fixation des prix.

 

Arrivé vers 08h00 sur le salon, le chef du gouvernement, accompagné notamment du ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, et du ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, a pris un petit-déjeuner sur le stand de l'interprofession bovine avec les acteurs de la filière de la viande.

 

Evoquant la loi de modernisation économique (LME), « mal appliquée ou pas appliquée du tout », il a déclaré que « s'il faut modifier cette loi, nous y sommes prêts. [...] Pour arriver à quel résultat ? [...] Pour que lorsque les producteurs négocient avec la grande distribution, qu'on ne parte pas du prix proposé par la distribution mais du prix du producteur. Aujourd'hui, c'est le contraire. Il faut partir du prix du producteur, de ses coûts réels et, à partir de là, signer un contrat qui préserve les intérêts du producteur », a estimé le Premier ministre.

 

Le prix payé au producteur – 30 centimes d'euros par exemple sur le litre de lait payé à l'éleveur – est au cœur de la revendication de ces derniers. Les agriculteurs dénoncent le poids excessif de la distribution qui fait pression pour maintenir des prix bas, et menacent les producteurs de les « déréférencer » s'ils ne plient pas.

 

Le Premier ministre a aussi répété que la France voulait « réorienter une partie des aides [européennes] en direction de l'élevage qui est aujourd'hui à la peine, et également en direction du développement rural. [...] Les producteurs français de viande et de lait connaissent des difficultés qui sont dues pour l'essentiel à la hausse des matières premières [...] qui se traduisent par des pertes de revenus très importantes. [...] Il y a un différentiel entre le coût de production et la rémunération de la distribution », a poursuivi Jean-Marc Ayrault.

 

« Nous voulons réformer les règles au niveau européen. Il est important en particulier que les aides financières aillent vers l'élevage, mais également qu'elles aillent vers les petites et moyennes exploitations », a encore dit le Premier ministre. « Nous souhaiterions que les aides soient concentrées sur les entreprises de moins de 50 hectares, là on pourrait privilégier une agriculture de qualité, une agriculture familiale plutôt que l'exploitation toujours plus grande. »

 

A l'automne de 2012, l'économiste Philippe Chalmin avait présenté son deuxième rapport sur la formation des prix et des marges des produits alimentaires : il est apparu que, « sur un euro, moins de 8 centimes revenaient au producteur, 11 centimes au transformateur et le reste relevait du marketing et de la marge », faisait valoir, dimanche sur le salon, François Thabuis, président des Jeunes agriculteurs.

 

 

Lire également :

 


Les commentaires de nos abonnés (6)
Connectez-vous pour réagir

50 hectares !

jeudi 28 février 2013 - 00h43

je voudrais vous dire qu'avec 50 ha en bonnes terres avec du lait,si les prix étaient restés corrects on aurait pu tirer un revenu rémunérateur, MEME AU 21ème siècle !cela dit ne vaut il pas mieux 10 fermes de 50ha que 2 de 250 ha,car sur ces 10 fermes de 50 ha vous ferez vivre 10 à12 familles,alors que sur celles de 250 ha n'en feront vivre que 2 ou 3,alors que feront les autres,et bien si on suit votre raisonnement,elles iront grossir les rangs des chomeurs et ce sera avec vos impots et taxes diverses qu'il faudra les faire vivre, donc de grace réfléchissez a ce que vous dites et ne prenez pas pour des incapables ces agricuteurs qui ont autant le droit de vivre de leur travail que vous et aiment le métier qu'ils ont choisi et qui les passionne,que ferez vous également des surfaces qui ne seront plus exploitées car trop petites pour ces grandes exploitations avec leurs énormes machines,elles deviendront des friches .
commentaires agriculteurs

valdeseine
Voir son profil

double actif

mardi 26 février 2013 - 18h57

Aberrant. L'avocat, le médecin ou le directeur territorial d'une grande ville qui a gardé une ferme familiale de 50 ha travaillée par des entrepreneurs agricoles aura droit à la prime maximale. Il faut moduler la prime pac en fonction de la part du chiffre d'affaire issue de l'exploitation et en tenant compte du nombre d'actifs. La PAC doit revenir aux agriculteurs qui vivent de l'agriculture . En plus,ce sont eux qui produisent de la qualité .Pas les agriculteurs du dimanche.

Et j'ajoute....

mardi 26 février 2013 - 10h39

Quelle pitoyable vision de l'agriculture, "moins de 50 hectares, on pourrait privilégié une agriculture de qualité" c'est a dire, que sa pensée, c'est que les agriculteurs sur plus de 50 hectares ne font pas de qualité? Il est a coté de la plaque. les agriculteurs sur moins de 50 hectares, ont suvent une activité en complément, voir, son agriculteur en complément de leur activité, sont certainement moins informés et moins formés que les exploitations plus importantes qui sont agriculteurs à 100% de leur temps. Il y a de bons agriculteur qui aime le travail bien fait même sur des exploitations importantes, et il y a a des "gougnaffier" qui travaille n'importe comment sur de petites surfaces. Le travail bien fait et la qualité n'est pas une question de taille d'exploitation, mais de mentalité? Voire des décisions politiques, aussi importantes, pour l'avenir de centaines d'exploitation, prises avec un tel parti pris est lamentable et intolérable, pourquoi nos syndicats ne réagissent pas!
commentaires agriculteurs

maxens1
Voir son profil

Titre

mardi 26 février 2013 - 09h18

On va encore tout tirer vers le bas. Bientôt on ressemblera aux roumains. Qu'on arrête de s'en prendre aux céréaliers. Attendez la saison prochaine, les prix baissent et les politiques font semblant de ne pas le voir. Le blé est à son prix (indice 100 en 1960; 32 maintenant). C'est le prix des produits d'élevage qui doit augmenter et les céréalioers ne sont pas responsables du comportement de la distribution. Et qu'on arrête de dire qu'ils gagnent 80000 euros, c'est faux: ou alors qu'on nous dise comment est calculé ce chiffre astronomique(peut-être que ce journal pourrait faire un areticle à ce sujet?

greve

lundi 25 février 2013 - 19h51

les eleveurs ne veulent pas remunerer normalement les cereales, mais veulent que le lait et la viande le soient. je propose une greve des semis de cereales, pendant une campagne. ( ou avec aucun intrant, ni engrais ni fongi) ils seront obliges d'acheter des cereales importees, avec ogm, au prix fort. apres, on verra !!! j'y suis pret. et on verra aussi que la france a besoin d'une cerealiculture forte.
commentaires agriculteurs

michel..77
Voir son profil

Fonctionnalité réservée aux abonnés

Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La France Agricole.

Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.

Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La France Agricole, cliquez sur le lien ci-dessous :

Dernières Actualités
A lire également
Archives agricoles


SERVICES EXPERTS

>Première inscription

Je suis déjà inscrit :
Mon identifiant :
Mon mot de passe :  
| Aide |
puce Identifiants oubliés ?
puce Toutes les offres d'abonnement
> Feuilletez un ancien numéro

SONDAGE

Santé animale : avez-vous enregistré des cas d'antibiorésistance dans votre élevage ?

> Tous les Sondages
Les sujets
LES PLUS LUS

Archives de
La France Agricole

Recherchez

dans les archives de la France Agricole et

Feuilletez

les numéros depuis 2004

Suivez La France Agricole :
la France Agricole sur Facebook La France Agricole sur twitter La France Agricole sur Google +

Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles

> Découvrir nos Offres

Les publications du Groupe France Agricole
En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez l’utilisation de cookies afin de nous permettre d’améliorer votre expérience utilisateur. En savoir plus et paramétrer les traceurs. OK