Le ministère du Travail révèle jeudi, dans un communiqué, les résultats d'une «campagne de contrôles visant à vérifier la conformité des combinaisons destinées à la protection des travailleurs contre le risque chimique», menée en coopération avec l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset). Il en ressort que «neuf combinaisons sur dix sont non conformes».
«Dans un cas, la non-conformité résulte de l'insuffisance de la notice», tandis que les huit autres sont liés à «des performances techniques insuffisantes, souvent doublées d'une insuffisance des informations contenues dans la notice, voire de l'absence de notice dans l'un des cas examinés», précise le communiqué.
Les résultats des contrôles ont été communiqués aux cinq fabricants concernés. Ces derniers, après avoir été reçus par le ministère du Travail, ont décidé de stopper volontairement les ventes des combinaisons incriminées.
«Le recours à une clause de sauvegarde, qui prend la forme d'un arrêté d'interdiction d'importation, de vente, d'utilisation de certains modèles de combinaisons est envisagé.»
Cependant, une seconde série de tests est actuellement en cours, ayant pour objet de «tester les combinaisons avec des mélanges tels qu'ils sont utilisés par les opérateurs finaux, afin de mesurer l'efficacité de la barrière apportée par ces combinaisons face à ces mélanges. C'est à l'issue de cette seconde étape qu'une décision définitive pourra être prise», indique le ministère.