Après que le Premier ministre a dévoilé, mardi, ses arbitrages sur la réforme des retraites, la FNSEA fait part de sa « déception » et qualifie les conditions de financement des mesures de revalorisation des retraites agricoles « d'inacceptables », indique le syndicat dans un communiqué du 29 août 2013.
« Déception tout d'abord quant aux mesures destinées à garantir l'avenir de nos régimes. Le gouvernement entend rééquilibrer les finances à court terme par le seul biais de la hausse des charges sociales, alors même qu'un an plus tôt, il considérait que le coût du travail était un frein à notre compétitivité. C'est un mauvais signe envoyé aux exploitations agricoles qui se battent pour retrouver de la compétitivité face à des distorsions sociales au sein même de l'Union européenne », juge le syndicat.
Selon la FNSEA, « si les promesses de campagne du président de la République visant à revaloriser les plus faibles retraites agricoles figurent bien dans la réforme du gouvernement, les conditions de financement de ces mesures sont inacceptables. Alors que François Hollande avait pris l'engagement d'un financement par la solidarité nationale, le gouvernement fait le choix de faire supporter l'intégralité des mesures aux actifs agricoles d'aujourd'hui. Raisonnement pour le moins surprenant qui demande aux agriculteurs en activité de compenser le manque de revenu des anciens actifs, ceux-là même qui n'ont pas pu se constituer une retraite décente. C'est pourtant bien le rôle de l'Etat que d'agir pour les plus démunis », souligne la FNSEA.