A l'occasion de la remise du Grand Prix du journalisme agricole le 22 janvier 2014 à Paris, Stéphane Le Foll a fait le point sur la réforme de la Pac, autour d'un déjeuner avec la presse.
Il a d'abord répondu aux reproches régulièrement formulés à l'encontre de la Pac réformée, une « Pac de moins en moins commune ». « C'est faux, a-t-il lancé. C'est parce qu'elle est très ambitieuse et exigeante qu'il a fallu trouver des adaptations nationales. Le risque, c'était la spécialisation de l'agriculture. Or, le problème, c'est que le processus d'harmonisation entre les Etats membres n'a jamais été enclenché ».
Sur le verdissement ou l'installation des jeunes, il a fustigé les libertés que prend la Commission européenne dans le cadre des « actes délégués ». Position qu'il affirme être partagée par l'Allemagne. Concernant le verdissement, il a notamment assuré qu'il n'était pas favorable à la prise en compte des cultures qui utilisent des phytosanitaires sur les surfaces d'intérêt écologique (SIE), comme le propose Bruxelles. Sur la monoculture de maïs, qui pose un problème quant à l'exigence d'une diversité des cultures, il a précisé que le mulching ne pouvait être la seule réponse. Un travail est mené plus largement sur la couverture des sols. Trouver des solutions est impératif pour lui car le maïs a été « structurant en Alsace et dans le Sud-Ouest et que les enjeux économiques sont importants ». « Ce n'est pas le maïs en tant que tel qui est mis en cause. C'est d'ailleurs pénible d'entendre dire que l'on n'a pas besoin de maïs. C'est une plante intéressante à plusieurs titres. Mais il faut aussi étudier les alternatives. »
Concernant la mise en œuvre nationale des futures aides couplées et découplées, il a rappelé que des groupes de travail étaient encore à l'œuvre. Il a toutefois précisé deux points : l'aide aux protéines végétales doit être répartie entre éleveurs et céréaliers de façon à assurer l'autonomie fourragère à l'échelle de l'exploitation et à l'échelle de la France.
Stéphane Le Foll a assuré que la réforme serait bouclée avant la fin du premier semestre de 2014. D'ici là se sera tenu le « Printemps des territoires », qui doit préciser le rôle des régions dans la mise en œuvre de la Pac. « J'assume cette coopération, cette coproduction, avec les régions. C'est un changement de fonctionnement », a insisté le ministre, précisant que ce rendez-vous serait préparé avec la profession agricole.
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jeudi 23 janvier 2014 - 12h18
Pas de phyto sur les parcelles agroécologiques= jachère. On ne va pas s'enquiquiner à travailler pôur ne rien récolter et pour perdre de l'argent. C'est du bio forcé! Bravo! Cec dit 7% de surface gaspillée feront monter les prix!