Une délégation de la Coordination rurale (CR) a été reçue mercredi 25 septembre à l'Élysée par le président de la République et le ministre de l'Agriculture.
« Une invitation qui s'est fait attendre, après 16 mois de mandat de François Hollande, mais qui s'est avérée constructive grâce à la bonne connaissance des dossiers agricoles de la part du Président », a déclaré Bernard Lannes, le président de la Coordination rurale à l'issue de la rencontre. « On voit qu'il maitrise les sujets agricoles ». La délégation a demandé à François Hollande d'avoir du « courage » pour défendre « une exception agriculturelle ».
A quelques jours des annonces concernant le sort des aides après 2014, la CR a rappelé son scepticisme vis-à-vis des 4 scénarii envisagés par le gouvernement. Le syndicat a proposé une 5ème alternative « plus efficace, juste, moins coûteuse et au service de tous ». « Le Président et le ministre de l'Agriculture s'y sont montrés très attentifs », a souligné Bernard Lannes.
Mais la CR a conscience que ce scénario nécessite une approche différente de la Pac au niveau européen. C'est pourquoi, elle a également présenté au chef de l'Etat une option de « sauvegarde » qui s'inscrit dans le cadre du projet de Pac actuelle. Elle vise à « limiter au maximum les risques de déséquilibre pour les agriculteurs ». Lors du CSO (Conseil supérieur de l'agriculture) qui s'est tenu jeudi matin au ministère de l'Agriculture, François Lucas, le vice-président de la CR, a proposé « ces scénarios hybrides ».
Les membres de la Coordination rurale ont aussi profité de cette rencontre pour rappeler leur engagement d'ouverture et de pluralisme. Ils ont ainsi renouvelé leur demande de participer activement aux débats en matière d'environnement. Ils ont déploré ne pas avoir été consultés lors des dernières conférences environnementales. La CR a également rappelé au Président sa demande, maintes fois exprimée, de participer au dialogue social « pour lequel jusqu'ici un seul syndicat d'agriculteurs bénéficie d'un monopole exclusif ».