Des chercheurs réunis lundi au Wellcome Trust Sanger Institute en Angleterre ont annoncé avoir décrypté 98% du génome d'un porc de race duroc. Ce résultat est le fruit d'une collaboration scientifique et financière associant Américains, Asiatiques et Européens dont l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) et l'Agence nationale de la recherche (ANR).
«Le porc est un animal unique important pour l'alimentation [humaine, NDLR] et utilisé comme modèle de recherche pour les maladies humaines, a expliqué Larry Schook, de l'Université de l'Illinois. Et parce qu'il existe encore à l'état sauvage, c'est un animal vraiment passionnant à étudier pour comprendre les effets génétiques de la domestication.»
Ce programme a coûté près de 24,3 millions de dollars américains. Il permettra aux chercheurs d'identifier des gènes intéressants pour la production de viande, mais aussi de repérer ceux impliqués dans l'immunité ou d'autres processus physiologiques importants chez l'animal.
Ces travaux aideront aussi la recherche en santé humaine, vu la proximité entre le porc et l'homme sur le plan physiologique, comportemental et celui des besoins nutritionnels. «Cela apportera des indices [...] pour mieux comprendre des maladies [...], en particulier en facilitant les études cardiovasculaires, pulmonaires, gastro-intestinales et immunologiques», a souligné Alan Bradley, le directeur du Wellcome Trust Sanger Institute.