L'Association française pour les adjuvants (Afa) estime le marché des adjuvants à 45 millions d'euros pour la campagne de 2012-2013, soit 2,3 % du marché des produits phytosanitaires en valeur. Les utilisations ont progressé de 3 à 4 % par rapport à l'année précédente.
En termes d'hectares couverts, 70 % des adjuvants utilisés sont des mouillants et 30 % sont des huiles, avec une tendance qui continue à s'accentuer en faveur des huiles végétales au détriment des huiles minérales.
En termes de créneaux d'usage, les trois quarts des utilisations sont réalisées avec les bouillies herbicides, 15 % avec les fongicides, 5 % avec les insecticides et 5 % avec les régulateurs – un dernier segment qui enregistre une forte baisse du fait de la réduction du recours aux régulateurs de croissance dans l'Hexagone.
Au champ, ce sont toujours les grandes cultures qui reçoivent la grande majorité des adjuvants, avec 70 % des usages en valeur, contre 30 % pour les cultures spécialisées.
Denis David, président de l'Afa depuis mars 2013, commente : « Nous savons qu'il existe une marge de progression en termes de chiffre d'affaires pour les adjuvants. Nous visons 5 % du marché phyto à terme, notamment avec la progression à venir des usages sur insecticides et fongicides, mais aussi du fait de l'évolution des pratiques de pulvérisation, avec Ecophyto ou encore la réduction des volumes d'eau utilisés. »
Dans un but de meilleure connaissance des fonctionnalités des huiles et des mouillants, l'association a récemment travaillé sur la création d'un document, sous forme de plaquette, dont l'objectif est de bousculer les idées reçues se rapportant à ce type de produits.