Fonterra, première coopérative laitière de Nouvelle-Zélande, a annoncé le 14 janvier 2014 le rappel de 9.000 bouteilles de crème fraîche contaminée par la bactérie E. coli, quelques jours après la rupture par Danone de leur contrat pour une fausse alerte au botulisme.
La crème contaminée était destinée au marché de l'île du Nord néo-zélandaise. L'origine de la contamination était encore inconnue le 14 janvier mais le responsable de Fonterra Brands New Zealand, Peter McClure, a jugé improbable qu'elle provienne du lait et « presque impossible » qu'elle soit intentionnelle.
Escherichia coli (ou E. coli) est une bactérie intestinale susceptible de provoquer des troubles graves (diarrhées sanglantes, douleurs abdominales, vomissements, fièvre et complications rénales).
Cette affaire survient après une fausse alerte au botulisme qui avait contraint Danone, qui se fournit en partie chez Fonterra, à des rappels de précaution dans huit pays d'Asie-Pacifique (Nouvelle-Zélande, Singapour, Malaisie, Chine, Hong Kong, Vietnam, Cambodge et Thaïlande). Danone a annoncé, la semaine dernière, avoir rompu son « contrat actuel » avec Fonterra. Le groupe français avait annoncé, en octobre dernier, que cette fausse alerte lui avait coûté 280 millions d'euros.
Fonterra avait révélé au début d'août 2013 que trois lots de petit-lait (lactosérum) – utilisé pour la fabrication de laits maternisés et de boissons pour les sportifs – contenaient une bactérie pouvant causer le botulisme, une intoxication susceptible de provoquer la paralysie, voire la mort. Il s'était avéré par la suite que la bactérie détectée n'était en réalité pas le botulisme, mais Clostridium sporogenes, qui est inoffensive.
En 2008, six enfants chinois étaient morts et 300.000 étaient tombés malades après qu'une société locale, partiellement détenue par Fonterra, a distribué du lait frelaté à la mélamine.