Les fabrications de produits laitiers dans les entreprises ont progressé en 2010 par rapport à 2009 pour la majorité des produits, dans le sillon de l'augmentation de la collecte de lait, révèle mercredi le service des statistiques du ministère de l'Agriculture en publiant les résultats de son enquête laitière annuelle de 2010.
En 2010, le secteur du frais s'est bien porté, avec notamment une hausse des fromages frais, qu'ils soient fabriqués à partir de lait de vache (+3,4 %), de lait de chèvre (+12 %) ou de lait de brebis (+0,9 %).
Les fabrications par les entreprises laitières des grandes catégories de fromages au lait de vache ont progressé par rapport à 2009, à l'exception des fromages de vache à pâte persillée.
Les pâtes pressées cuites font un bond de 8 % grâce à la hausse des fabrications d'emmental (77 % de la catégorie), mais aussi grâce à la hausse du comté et du beaufort. Les pâtes pressées non cuites sont également bien orientées avec une hausse de 2,2 %.
Les fromages de vache à pâte molle restent stables, en très légère progression, grâce aux fabrications de brie sans appellation et de coulommiers, et en dépit de la baisse des camemberts. Pour la deuxième année consécutive, les fromages de vache à pâte filée progressent fortement (+30 %), grâce aux fabrications de mozzarella française.
Les fromages de vache à pâte persillée sont en repli de 4,1 %, avec une forte baisse du bleu d'Auvergne.
Le roquefort, fromage à pâte persillée au lait de brebis, se replie également mais dans une moindre mesure (-0,8 %), la baisse de 2009 par rapport à 2008 ayant été plus marquée (-7 %).
Les fromages affinés de chèvre restent stables, de même que les fromages affinés de brebis.
Bonne tenue des fabrications industrielles
Les fabrications de produits laitiers industriels ont progressé pour une grande part d'entre elles, soutenues par la fermeté de la demande mondiale et les prix élevés sur le marché du beurre et de la poudre.
Quant aux fabrications de produits laitiers bio (AB) dans les entreprises, elles poursuivent leur essor, prenant ainsi des parts de marché aux produits laitiers conventionnels. Les fabrications de laits conditionnés AB sont un exemple fort : ils sont passés de 1,7 % des laits conditionnés en 2000, à 4,5 % en 2010.