Le 18 janvier 2013, un mois après l'annonce du projet agroécologique pour la France « Produire autrement » de Stéphane Le Foll, l'Inra a présenté les résultats d'une étude sur les freins et les leviers à la diversification des cultures.
En favorisant la diversification, le but est bien de réduire l'usage des intrants et les nuisances environnementales tout en restant compétitif. Ainsi, douze filières ont été étudiées : le chanvre, la féverole, les lins fibre et oléagineux, le lupin, la luzerne, la moutarde condiment, le pois protéagineux, le pois chiche, le soja, le sorgho et le tournesol en zone nord.
Parmi les freins relevés : un progrès génétique moins rapide que sur les grandes espèces, un manque de solutions en protection des cultures, un déficit de références techniques sur les espèces mineures, la concurrence avec les grandes espèces sur le marché et la diversité des modes de coordination entre les acteurs des filières.
Pour l'équipe de chercheurs, il faut agir sur trois leviers simultanément pour résoudre ces freins :
- promouvoir de nouveaux débouchés,
- coordonner les acteurs et structurer les filières,
- améliorer les techniques de production et les variétés.
L'action publique a son rôle à jouer en soutenant le développement de niches d'innovation (renforcer le dispositif des signes officiels de qualité, soutenir l'innovation technologique et génétique...) et en suscitant une diversification via les règlements de la Pac par exemple.
L'Inra recommande tout de même de mettre en place ces soutiens sur une durée de dix ans plutôt que cinq ans afin d'encourager les projets sur le long terme.
Téléchargez le résumé de l'étude (8 pages) ou sa synthèse (56 pages).
De nouvelles cultures, déjà anciennes..
mardi 22 janvier 2013 - 08h14
Du lupin, des féverolles, des pois... dans le bassin parisien et ailleurs.. à défaut d'être rentable, ce sera joli et bon pour la chasse. Encore faudra-t-il avoir encore le droit de chasser. Cela fait bien au moins 30 ans que l'unipp nous fait miroiter la rentalibilité de ces nouvelles cultures. Malheureusement pour le moment toujours rien. Si! l'argument aujourd'hui c'est que si la féverolle n'est pas rentable, la culture qui suivra va rattraper le manque à gagner... A voir.