Les producteurs laitiers poursuivent leurs manifestations dans différentes régions françaises, à l'appel des sections locales du syndicalisme majoritaire. Pour l'instant, il s'agit essentiellement de blocages ponctuels d'usines, de camions de collecte, voire de péages. Mais un éventuel durcissement des actions dépendra de l'issue des discussions interprofessionnelles sur l'évolution du prix du lait, qui devraient reprendre le 30 octobre à la Maison du lait, siège du Cniel, à Paris.
«Nous laissons leur chance aux négociations de jeudi, prévient Laurent Boussès, animateur de la FRSEA Ouest. Mais passé jeudi, s'il n'y a pas d'avancées, les choses vont s'enchaîner différemment...»
Jusqu'à présent, les démonstrations de force sont effectivement restées modérées. Lundi, des producteurs de l'Ouest ont bloqué deux laiteries en Vendée (l'Ucal à Belleville-sur-Vie et l'Usval à Mareuil-sur-Lay). D'autres ont retenu des camions dans la Loire-Atlantique, en Bretagne et dans la Manche.
Le Sud-Ouest n'était pas en reste, avec une occupation de barrière de péage près de Saint-Gaudens (Haute-Garonne), le blocage de deux entreprises à Montayral (Lot-et-Garonne) et à Saint-Antoine-de-Breuil (Dordogne) et de plusieurs camions dans les Hautes-Pyrénées et le Gers.
Du côté de l'Est, dans la Haute-Saône, une opération de vente de lait à prix coûtant était organisée sur le marché de Vesoul. A son issue, les producteurs devaient se rendre dans les supermarchés de l'agglomération pour retirer des linéaires les produits laitiers des grands groupes industriels français.
Dans la Côte-d'Or, les producteurs ont annoncé le blocage de camions de collecte, ainsi que des barrages sur les routes des cantons de Baigneux-les-Juifs, Laignes et Chatillon.