Les industriels laitiers privés (Fnil) ont annoncé la couleur mardi : ils garantissent sur l'année 2010 un prix du lait supérieur de 10 % à celui de 2009. Soit un prix de base d'environ 300 à 305 €/1.000 litres, contre 274 €/1.000 litres l'an dernier.
Cette hausse est fondée sur les dispositions de l'accord du 3 juin 2009, amendé des trois critères évoqués par le ministre de l'Agriculture, le 30 mars 2010 : la valorisation des produits de grande consommation, le coût de production du lait et la compétitivité de la France par rapport à l'Allemagne.
Cette annonce a fait l'effet d'une douche froide à la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL). D'autant que des réunions s'étaient multipliées ces derniers mois pour trouver un accord sur l'avenir de l'organisation de la filière laitière. « Nous avions discuté la veille des nouveaux indicateurs et des volumes », s'étrangle Gilles Psalmon, directeur de la FNPL. Les privés nous expliquent qu'ils décideront désormais seuls combien ils paient et combien ils collectent ! »
Les désaccords ressurgissent sur plusieurs points :
Compétitivité par rapport à l'Allemagne. Pour la Fnil, le prix français doit rester dans une fourchette de 4 €/1.000 l autour du prix allemand. « Nous étions d'accord sur le principe d'un “accrochage” au prix allemand, admet Gilles Psalmon. Mais nous proposions une fourchette de 20 €/1.000 l, pour tenir compte de la meilleure valorisation du lait en France. »
Prix du lait en juillet. Les négociations débutent cette semaine dans les régions. Si elles échouent, « ce sera à chaque entreprise de fixer son prix », explique Jehan Moreau. « L'impact des indicateurs nous donne une hausse de 10 %, soit environ 330 €/1.000 l, proteste Gilles Psalmon, directeur de la FNPL. La Fnil fait fi de la saisonnalité. »
Allocations provisoires. La Fnil a annoncé qu'elle octroierait des taux de 0 à 5 % pour cette campagne, avant même la tenue du conseil laitier de FranceAgriMer du 24 juin 010, au cours duquel ce sujet devait être abordé, et avant la décision du ministère.
La Fnil affirme donc sa vision libérale. « C'est in fine à chaque entreprise de déterminer sa politique d'approvisionnement, estime Jehan Moreau, directeur de la Fnil. Elle fera une proposition à ses producteurs, qui accepteront, ou pas. C'est le but de la contractualisation. Nous sommes à un virage, il en est terminé de la recommandation nationale. Il faut que les entreprises sautent le pas, s'engagent dans la contractualisation. Si les producteurs manifestent, ce n'est pas dramatique : on en a vu d'autres ! »
REDUIRE LA PRODUCTION
mercredi 23 juin 2010 - 20h55
ET PRODUIRE A PAS CHER...MESDAMES LES VACHES RETOURNEZ DANS VOS PRAIRIES ET REAPRENEZ A MANGER ET A DIGERER COMME DES POLYGASTRIQUES...ET NON COMME DES COCHONS...GUERRE AUX SPECULATEURS AVEC MOINS DE PRODUCTION ILS VONT SE CALMER