Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a expliqué vendredi que la hausse des marges des industriels sur le prix du lait résultait de la nécessité pour eux de reconstituer leurs marges, qui avaient été fortement dégradées par la hausse des cours du lait en 2008.
Selon deux études publiées mercredi par le gouvernement, malgré la chute du prix de lait payé aux producteurs depuis 2008, les Français ont continué à payer leurs briques de lait au prix fort, distributeurs et industriels ayant conservé, voire augmenté, leurs marges.
«Je crois qu'il faut qu'on sorte de ce système où on dit que c'est la grande distribution qui s'en met plein les poches et qui fait des marges excessives ou que ce sont les industriels qui font eux aussi des marges excessives», a réagi Bruno Le Maire sur RMC.
«Je ne vous dis pas qu'on ne peut pas améliorer les choses», mais «les industriels [...] ont eu un prix (d'achat, ndlr) du lait en 2008 qui était très élevé et qui a donc dégradé leurs marges. Par conséquent, ils les reconstituent pour rester compétitifs», a expliqué le ministre.
Bruno Le Maire a également souligné que les 50% de marge n'étaient appliqués que «sur une partie des produits, pas sur tous les produits laitiers».
«Il y a eu une baisse de la consommation sur tous les produits transformés, notamment les yaourts, [...] liée à la crise économique actuelle. Les industriels perdent de l'argent sur ces produits-là, et donc effectivement ils font des marges sur d'autres produits pour garder une compétitivité à peu près acceptable», a-t-il déclaré.
«Je ne vous dis pas que tout cela est parfait, mais que le vrai problème n'est pas là» mais plutôt dans le fait de «trouver un système dans lequel le producteur de lait a un prix qui est garanti et stable sur plusieurs années, [...] où l'industriel français reste compétitif, [...] et où le consommateur s'y retrouve avec des prix les plus bas possibles», a conclu le ministre.
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