Céréales et produits animaux sont à l'origine du recul de 1,4 % des prix alimentaires mondiaux en mai annoncé jeudi par la FAO (1).
L'indice FAO des prix des produits alimentaires a reculé de 1,4 % entre avril et mai 2015 et de 20,7 % sur un an. « Le fléchissement du mois dernier est dû principalement aux céréales et aux produits laitiers, mais les cours de la viande ont également chuté. En revanche, les marchés des huiles et du sucre ont progressé. La moyenne affichée en mai place ainsi l'indice des prix des produits alimentaires de la FAO à son niveau le plus faible depuis septembre 2009 », souligne la FAO dans un communiqué du 4 juin.
L'indice des prix des céréales de la FAO a perdu 3,8 % sur un mois et 22,4 % sur un an. « Des stocks abondants ainsi que des perspectives de récolte généralement favorables pour cette année ont continué de maintenir une pression à la baisse sur les prix internationaux. En outre, de nombreux pays importateurs ont reporté leurs achats plus tard cette année, ce qui a laissé présager un ralentissement des échanges et a également contribué à la baisse générale des prix. La moyenne de mai a été la plus faible depuis juillet 2010. »
L'indice des prix des huiles végétales de la FAO a progressé de 2,6 % sur un mois mais il reste néanmoins en fort repli de 21 % sur un an. La hausse observée en mai « est due à l'augmentation des cours de l'huile de palme et de l'huile de soja. Les prix de l'huile de palme ont grimpé en raison principalement des craintes accrues que suscite l'évolution d'El Niño dont les effets pourraient affecter la production en Asie du Sud-Est, tandis que les cours de l'huile de soja ont progressé essentiellement à la faveur d'une reprise de la demande d'importation, en particulier de la Chine. Les cours de l'huile de tournesol et de l'huile de colza ont aussi grimpé car la production mondiale et les disponibilités exportables s'annoncent moins abondantes que prévu. »
L'indice des prix du sucre de la FAO a progressé de 2 % en mai. Cette hausse, qui constitue « le premier rebond significatif depuis octobre dernier, est due principalement au lent démarrage de la campagne de broyage dans le centre et le sud du Brésil, les prix du sucre brut restant sous la pression des disponibilités abondantes et des excédents qui se sont accumulés en 2014-15. »
L'Indice des prix des produits laitiers de la FAO a reculé de 2,9 % en mai. « Le lait en poudre et le beurre ont été les principaux produits concernés tandis que les prix du fromage sont restés stables. La faiblesse persistante des prix qui caractérise les marchés mondiaux est due aux stocks invendus importants en Nouvelle-Zélande et à l'accumulation de disponibilités exportables en Europe, d'autant que, dans l'hémisphère Nord, la production atteint son pic saisonnier. Les incertitudes concernant le niveau des achats de lait en poudre par la Chine en 2015 continuent de peser sur le marché, mais la baisse des prix a stimulé l'intérêt des acheteurs au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. »
L'indice des prix de la viande de la FAO recule de 1 % en mai. « L'affaiblissement des prix de la viande en provenance des États-Unis continue de peser sur l'indice. Dans l'ensemble, les prix internationaux de la viande bovine et de la viande ovine ont baissé tandis que ceux de la volaille et de la viande de porc n'ont guère varié. Dans le cas de la viande de volaille, les restrictions à l'importation imposées par certains pays en raison des foyers de grippe aviaire extrêmement pathogène présents dans certains États américains ont également eu une incidence sur les prix. Après avoir diminué depuis juin 2014, les prix de la viande porcine ont été relativement stables en avril et mai et les prix européens se sont notamment stabilisés. »
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(1) FAO : Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture.