Les fournisseurs vont à nouveau se réunir à Bercy pour vérifier que les baisses de tarifs obtenues par les distributeurs sont bien répercutées sur les consommateurs, a indiqué mardi Jean-René Buisson, président de l'Association nationale des industries alimentaires (Ania), à l'issue d'une réunion à Bercy avec Luc Chatel.
Le secrétaire d'Etat à la Consommation accuse certains fournisseurs, notamment les fabricants de pâtes, d'augmenter les tarifs de manière injustifiée.
«On a prévu de se revoir à la fin des négociations commerciales», a déclaré J-.R. Buisson. Ces négociations, très tendues, prennent fin le 28 février.
La nouvelle réunion, qui pourrait se tenir en mars, va permettre «de vérifier comment est appliquée cette première année la loi de modernisation de l'économie (LME), car on sait qu'il y a des risques de dérives si on n'est pas très strict dans l'application de la nouvelle loi», a souligné J-.R. Buisson.
La LME autorise à partir de cette année les distributeurs à négocier les tarifs des industriels plus facilement.
Luc Chatel a de son côté indiqué qu'il «était confiant dans le fait que ces négociations, les premières dans le nouveau cadre de la LME, aboutissent à un équilibre entre les producteurs agricoles, les industriels et les distributeurs».
Il va également rencontrer les distributeurs après le 1er mars, pour s'assurer que ces derniers répercutent bien les baisses de tarifs qu'ils auraient obtenues.
Les prix des produits de grande consommation ont fortement augmenté en 2008, en raison de la flambée des cours des matières premières.
Ils ont commencé à baisser depuis décembre mais ce reflux reste timide. En janvier, les prix ont reculé de seulement 0,1% par rapport à décembre, mais ils ont augmenté de 2,4% sur un an, selon l'Insee, alors que les prix des matières premières ont fortement baissé, soulignent les associations de consommateurs.
Lire également: