Yves Derbez, président de l'association Eleveurs et Montagnes, a dénoncé « l'impossible cohabitation du loup et de l'élevage », le 10 octobre à la foire de Seyne-les-Alpes. Il demande l'éradication du prédateur et un plan de sauvegarde de la profession.
« Que veut-on ? interroge le responsable. Du pastoralisme et de l'élevage de montagne de qualité ou bien des loups ? Les deux à la fois, c'est impossible, clame-t-il. Si l'Etat choisit le pastoralisme et des productions de qualité, il doit en tirer les mêmes conséquences que nos anciens, c'est-à-dire l'éradication du loup. » Yves Derbez s'interroge aussi sur la génétique du prédateur. « On ne sait même pas s'il s'agit vraiment de loups ou de chiens-loups. Aucune étude n'existe. Rien n'a été fait depuis la dernière recommandation de la Convention de Berne concernant les hybrides », déclare-t-il.
Le responsable suggère d'élaborer un grand plan de développement du pastoralisme pour la région et de supprimer le Groupe national loup, « sans consistance juridique », a-t-il dit.
Yves Derbez dénonce le gouvernement, qui, au travers de l'article L 113-1 du code rural, reconnaît « les rôles fondamentaux de l'agriculture, du pastoralisme et de la forêt de montagne, et doit assurer la pérennité des exploitations agricoles et le maintien du pastoralisme, en particulier en protégeant les troupeaux des attaques de loup et de l'ours dans les territoires exposés à ce risque. »
« Les services de l'Etat n'ont jamais respecté les obligations liées à cet article, indique-t-il.[...] Les élus doivent prendre des initiatives de projets de développement, comme d'autres massifs ont su le faire avant nous et avec des résultats.[...] Nous devons passer à une phase de reconstruction. »