La Cooperl a annoncé mercredi avoir plaidé la relaxe sur l'ensemble des chefs d'accusation portés à son encontre et qui faisaient l'objet d'audiences au tribunal correctionnel de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor), les 24 et 25 mars 2015. La coopérative est soupçonnée de fraude et d'escroquerie pour avoir vendu 1.500 à 2.000 tonnes de viande contaminée par des salmonelles entre 2010 et 2012, rappelle l'AFP. Le jugement est mis en délibéré au 2 juillet prochain.
« Tout au long de la procédure d'enquête, la Cooperl a collaboré avec les autorités publiques pour expliquer ses procédures d'hygiène et de contrôle qualité, et mis à leur disposition l'intégralité des résultats de ses analyses, explique l'entreprise dans un communiqué. Dans le cadre de cette audience, nous espérons avoir apporté les preuves de notre bonne foi et plaidons la relaxe sur l'ensemble des chefs d'accusation portés à l'encontre de notre coopérative. »
Plusieurs millions d'euros réclamés
Le parquet a requis une amende de 1,875 million d'euros, le quantum maximum, rapporte l'AFP. Il a réclamé également la confiscation des avoirs saisis lors de l'enquête préliminaire, soit 2,9 millions d'euros. Du côté des parties civiles, les douanes ont réclamé une amende de 1,7 million d'euros et l'UFC-Que Choisir 2,9 millions d'euros de dommages et intérêts.
« Nous sommes intimement convaincus que la Cooperl et ses salariés ont toujours agi de manière professionnelle et responsable, déclare Patrice Drillet, le président de la Cooperl. En tant que coopérative, notre rôle est de nourrir de façon saine et loyale les 13 millions de consommateurs dans le monde qui mangent chaque jour nos produits. Nous le faisons au quotidien en valorisant le travail de nos 2.500 éleveurs adhérents, et ce avec les valeurs qui caractérisent notre coopérative, à savoir l'équité, la solidarité, le travail et la transparence. »