La hausse des charges d'alimentation suscite les réactions de plusieurs groupements professionnels de la filière porcine. Chacun réclame une mesure d'urgence pour le soutien des cours, mais leurs propositions sont différentes.
Aveltis, deuxième groupement national d'éleveurs, déclare dans un communiqué du 25 juillet 2012 que « le cours du porc doit désormais tenir compte du prix des matières premières ». Il estime les hausses des céréales et du soja à respectivement 25 et 150 % depuis ces dernières semaines. La solution préconisée par Aveltis repose sur un soutien des élevages par les banques « dans leurs besoins de trésorerie pour faire face à cette flambée des cours des matières premières ». Elle réclame également l'intervention de l'Etat, qui « doit avancer sur une régulation des marchés des matières premières. »
Le pôle animal de Coop de France publie le même jour un communiqué dans lequel il suggère une revalorisation du prix à la consommation. Il affirme que la hausse du coût de production de la viande doit s'accompagner d'une augmentation des tarifs payés par le consommateur. Coop de France estime que l'effort demandé au consommateur ne doit pas être confisqué par le distributeur qui bénéficie d'un rapport de force face aux industriels. La hausse nécessaire du prix des produits doit, selon elle, être « intégralement répercutée sur les maillons de l'abattage-transformation et la production ».