« La filière porcine a besoin d'un électrochoc », insiste Paul Aufray, secrétaire général de la Fédération nationale porcine (FNP) à quelques jours de l'assemblée générale du syndicat qui se déroulera le 10 juin. Dans un contexte difficile pour le secteur porcin, le syndicat avait convié la presse, le 4 juin, pour exposer ses ambitions concernant la relance de la production.
« Les éleveurs sont bridés depuis vingt ans, souligne Paul Aufray. Ils ont pourtant beaucoup d'atouts et de compétences. Il faut que l'on crée des conditions pour travailler normalement. » Le responsable espère aussi pouvoir constater prochainement les premiers effets des « assouplissements » administratifs concernant les installations classées. « Nous resterons vigilants pour évaluer l'impact de cette nouvelle réglementation. »
L'enjeu du secteur se joue aussi au niveau de la rénovation des bâtiments. « Nous souhaitons que les exploitations porcines soient éligibles au plan de modernisation des bâtiments d'élevage, quelle que soit la région », a indiqué Jean-Michel Serres, président du syndicat. Pour l'instant, les discussions en région semblent aller dans ce sens.
Comme dans d'autres filières, l'âge moyen des éleveurs augmente. Les outils de production représentent un capital important à reprendre. « Nous espérons pouvoir développer un fonds de garantie », indique Paul Aufray, qui reste ouvert à toutes formes innovantes.
Le 10 juin, le congrès sera l'occasion de renouveler le conseil d'administration. Paul Aufray sera candidat à la présidence. Jean-Michel Serres, à la tête du syndicat depuis neuf ans, ne souhaite pas se représenter.