Dans la foulée d'Intermarché, le distributeur se dit prêt à « donner un gros coup de collier pour booster la filière porcine française ».
Michel Edouard Leclerc a annoncé, mardi sur son blog, que « l'enseigne E. Leclerc allait donner un gros coup de collier pour booster la filière porcine française, répondant ainsi favorablement aux sollicitations des éleveurs et des pouvoirs publics. Les centres E. Leclerc confirment qu'à la demande des pouvoirs publics, ils organiseront leurs opérations d'achat et de vente de manière à soutenir le marché français dans la perspective d'atteindre un prix du porc au cadran proche de 1,40 € le kg. »
Le distributeur explique avoir tenu ces propos « lors d'une réunion organisée par Stéphane Le Foll au ministère de l'agriculture [...] devant les représentants de la distribution et de l'industrie agroalimentaire ». S'il se dit plus intéressé par des mesures de long terme, il reconnaît être « aujourd'hui obligé de travailler sur des mesures urgentes [...] en attendant des réformes structurelles incontournables ».
Michel Edouard Leclerc détaille ensuite son « initiative » pour laquelle il prévient qu'il « reste à obtenir l'aval de la puissance publique sur les questions de droit de la concurrence ». Cette initiative prévoit que les outils de son groupe achèteront « exclusivement français, quels que soient les écarts de prix avec les autres marchés européens ». Et ses abattoirs de Kermené privilégieront les achats au Marché du porc breton par rapport aux approvisionnements directs.
Un arrêté pour encadrer les promotions
Le patron des magasins Leclerc se dit aussi prêt à appliquer un arrêté que le ministre pourrait prendre pour encadrer les promotions. Il demande aussi à Stéphane Le Foll de tenir « le même discours aux hard-discounteurs allemands » qu'aux enseignes françaises. « Après avoir fait beaucoup de promesses aux éleveurs lors du dernier Salon de l'agriculture à Paris, on attend de nos collègues hard-discounters des initiatives en ce sens », lance-t-il.
Le distributeur termine en apostrophant les « grandes marques industrielles du type Herta, Fleury Michon... », leur demandant de s'engager dans le mouvement de soutien aux éleveurs français. « Le meilleur moyen de s'assurer de leur contribution, c'est qu'elles garantissent aux éleveurs un pourcentage d'achat plus raisonnable sur le marché français », conclut-il.