Dans un communiqué de presse diffusé le 20 janvier 2015, l'Organisation nationale des éleveurs de porcs (Onep), branche spécialisée de la Coordination rurale, appelle la filière porcine française à reconquérir le marché intérieur. « Tous les éléments doivent être réunis pour un étiquetage clair auprès des consommateurs et pour un prix rémunérateur payé aux éleveurs », soutient le syndicat.
Ces déclarations interviennent au lendemain de l'annonce par le ministère de l'Agriculture d'un accord de principe avec Moscou, qui pourrait permettre la reprise des échanges de porcs vivants, graisse et abats avec la Russie. « Une bonne nouvelle » pour l'Onep, qui considère également nécessaire de « retenir les leçons d'une telle déconvenue... »
L'organisation syndicale estime que « la dépendance aux marchés mondiaux menace les producteurs ! Les exportations avec la Russie en ont été un cruel exemple ». Elle considère que « que cet épisode douloureux doit faire prendre conscience à l'ensemble de la filière que les accords avec des pays politiquement et économiquement instables sont fragiles ».
Rappelant que « la production [française, NDLR] a perdu 1 million de porcs depuis 2010 », l'Onep assure que « les niveaux de marge sur la viande fraîche restent élevés. Des discussions doivent donc s'engager avec l'appui des pouvoirs public afin de garantir une équitable répartition des marges [...]. La relance de la production par les prix rémunérateurs est un enjeu crucial [...] pour notre territoire. »