Dans un communiqué de presse diffusé ce vendredi 24 septembre 2015, l'Organisation nationale des producteurs de porcs (Onep) s'indigne de la demande formulée par l'Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne (UGPVB) auprès des acheteurs au Marché du porc breton, de ne plus respecter le prix objectif de 1,40 €/kg. « Les annonces successives de l'UGPVB, de la Cooperl, de Bigard, de la FNP... tendent à démontrer que les réunions et tables-rondes de ces derniers mois n'étaient pour eux qu'une comédie », déplore le syndicat.
La branche spécialisée de la Coordination rurale estime « souhaitable que les grandes et moyennes surfaces ne suivent pas les recommandations de l'UGPVB si elles veulent pouvoir proposer de la viande porcine française dans les prochaines années. L'UGPVB ne défend plus les éleveurs mais les intérêts des agro-industriels. La démission du président du marché au cadran de Plérin démontre qu'il ne cautionne plus la mascarade orchestrée depuis plusieurs semaines concernant la fixation du prix. Nous nous sentons trahis par le président de l'UGPVB ; il devrait quitter son poste lui aussi. »
L'Onep en profite pour livrer sa vision de la contractualisation à la suite de la proposition de Stéphane Le Foll du 23 septembre. Celle « avancée par les dirigeants de la FNSEA, et que semble saisir le ministre Stéphane Le Foll, porte le danger de contrats uniquement fondés sur la variation du coût alimentaire. [...] Non à des contrats de dupe comme pour le lait ! Nous défendons des contrats équilibrés [...] prenant en compte l'ensemble des charges, la rémunération des éleveurs et la capacité à investir ou rénover pour une production durable. Ces contrats de partenariats serviraient prioritairement à reconquérir les marchés intérieurs et européens. »
Trahison ou comédie.
mardi 29 septembre 2015 - 09h02
Il serait temps de comprendre que tous ces accords, ces contrats, ne sont que des marchés de dupe. Il n'est pas normal que des responsables divisent le monde agricole qu'ils sont censés défendre. On est loin d'une solution commune dans l'intérêt de tous. Mais n'oublier pas diviser pour régner,reste à voir à qui profite le crime... A cette vitesse, en prenant cette direction nos problèmes sont loin d'étre réglés.