L'industrie charcutière (Fict) réclame à la distribution une augmentation de ses prix d'achat de 10 à 15 % afin de faire face à ses propres hausses de coûts.
Alors que « la pénurie s'installe en Europe et (que) les prix flambent » sur le marché de la viande de porc, « les industriels de la charcuterie cuite et les salaisonniers ont de grandes difficultés à répercuter la hausse de leurs coûts dans leur prix de vente », s'alarme, mardi dans un communiqué, la Fédération française des industriels charcutiers, traiteurs, transformateurs de viande (Fict).
Les industriels « ne pourront faire face à cette situation longtemps, compte tenu de leurs marges nettes déjà très faibles – moins de 1 % du chiffre d'affaires – et de la hausse des autres coûts de production : énergie, emballages, contribution éco-emballages, main-d'œuvre ». Ils réclament par conséquent une augmentation de leurs prix de 10 à 15 % « correspondant à l'augmentation réelle des coûts ».
« Nous attendons, dans cette circonstance gravissime, des actes, et que nos clients distributeurs acceptent immédiatement les augmentations indispensables au maintien d'une offre diversifiée de charcuterie en France. » La Fict ajoute que « la baisse de l'activité aurait une répercussion directe sur l'emploi dans les régions françaises et sur l'élevage français », dont l'industrie charcutière constitue « le principal débouché ».