Jean-Michel Serres, le président de la Fédération nationale porcine (FNP), a estimé mardi, lors d'une conférence de presse à Paris, que 10 à 12 % des éleveurs de porcs ne feraient pas les travaux de mise en conformité de leurs installations d'ici au 1er janvier 2013 comme l'exige la réglementation communautaire sur le bien-être animal.
« Si ces 12 % d'arrêt se confirment, ce sera un séisme pour la filière toute entière, prévient le syndicaliste. Pour les éleveurs bien sûr, mais aussi pour les fabricants d'aliments et pour les abatteurs. » Dans ce scénario, il y a fort à parier que le nombre d'arrêts serait plus important dans les zones à faible densité de production porcine.
Une partie de ces fermetures pourrait être compensée par l'agrandissement des élevages qui réalisent les travaux et qui ont besoin de s'agrandir pour amortir ces investissements. Mais il est encore trop tôt pour savoir dans quelle mesure.
La FNP espère y voir plus clair en avril lorsque les régions auront remonté des données chiffrées précises au comité national de suivi des mises aux normes mis en place par le ministère de l'Agriculture.
En attendant, la FNP incite les éleveurs à déposer leur dossier de demande de subvention le plus rapidement possible pour avoir la meilleure visibilité possible sur le besoin de fonds publics nécessaire pour aider les travaux. « Le budget de FranceAgriMer n'est pas encore arbitré, a expliqué Jean-Michel Serres. Une première ligne de 15 millions d'euros est d'ores et déjà disponible. Mais nos simulations laissent penser qu'on pourrait avoir besoin du double. »
