«La pomme de terre de conservation, on en trouvera toujours toute l'année, c'est sa nature», a observé mercredi Jean-Luc Gosselin, le directeur du Comité national interprofessionnel de la pomme de terre (CNIPT) en réponse aux attaques des producteurs de pomme de terre primeur.
En effet, lors d'une conférence de presse qui s'est déroulée vendredi à Rennes, certains producteurs de pomme de terre primeur ont exposé leurs difficultés et ont proposé d'interdire la commercialisation en rayon de la pomme de terre de conservation au coeur de la campagne des primeurs. Selon le CNIPT, les producteurs ne doivent pas se liguer les uns contre les autres.
Cependant, Jean-Luc Gosselin avoue ne jamais avoir vu «en plein mois de juillet, des grandes surfaces qui ne proposent pas de pomme de terre primeur sur les étalages!». Il réclame aux distributeurs de mieux mettre en valeur la pomme de terre «de saison» qui fait encore trop souvent défaut sur le rayon des pommes de terre.
A cela s'ajoutent des difficultés à l'exportation des pommes de terres primeur, notamment vers le Royaume-uni et la Russie dont la chute de la monnaie par rapport à l'euro pénalise la compétitivité du produit français.
D'autre part, les pays traditionnellement importateurs de produits français ont bénéficié d'un climat favorable à la précocité de l'arrivage des tubercules. Ces pays ont ainsi privilégié leurs productions locales à une époque où les primeurs françaises ont d'ordinaire la voie libre.
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