A l'occasion du colloque organisé le 5 juin au Sénat sur le thème « pour une agriculture respectueuse des pollinisateurs », le sénateur Joël Labbé (Morbihan-EELV) et le député Germinal Peiro (Dordogne-PS), coorganisateurs du colloque avec l'Unaf (Union nationale de l'apiculture française), ont présenté une proposition de résolution « invitant le gouvernement français à agir auprès de l'Union européenne pour une interdiction de toutes les utilisations des insecticides néonicotinoïdes neurotoxiques tant que les risques graves pour la santé humaine, animale et l'environnement ne seront pas écartés ».
« En mai 2013, la Commission européenne a déjà restreint l'utilisation de trois molécules de cette famille chimique (clothianidine, thiamétoxam, imidaclopride), mais « l'interdiction est partielle car ces trois molécules, ainsi que deux autres néonicotinoïdes, restent utilisées en France et en Europe sur de très larges surfaces (blé, maïs, fruitiers, colza...) », expriment les parlementaires, expliquant que la résolution est étayée par de nombreux arguments scientifiques et agronomiques.
Quarante parlementaires ont d'ores et déjà signé cette proposition de résolution qui devrait être présentée au Sénat et à l'Assemblée nationale le 19 juin prochain. « Nous souhaitons aussi sensibiliser les autres parlements européens », explique Joël Labbé, qui parle « d'un acte politique sur notre capacité de parlementaire à faire évoluer la législation européenne ». « Il faut aller plus loin maintenant que la sensibilisation aux problèmes de survie des abeilles, il faut agir », confirme de son côté Germinal Peiro. Henri Clément, porte-parole de l'Unaf, a aussi expliqué qu'il était urgent d'agir : « Les derniers chiffres de 2013 font état de 30 % de diminution d'abeilles en France et dans l'Union européenne ». En quinze ans, 50 % des abeilles ont ainsi disparu.
Les parlementaires néerlandais ont déjà voté à l'unanimité en mars 2014 une résolution invitant le gouvernement à adopter un moratoire sur tous les néonicotinoïdes.
Interdictions
mardi 10 juin 2014 - 12h19
* Il me semble que les plantes autogames, comme les céréales, s'autofécondent sans le recours des abeilles qu'elles n'attirent pas (maïs 1 peu par ses exsudats ??) -- -à confirmer par gens effectivement compétents...Il y a une légère incohérence entre prendre des risques pour les colza et tournesol, sources mellifères précieuses, -- et la demande de diversification des assolements trop céréaliers...par ces mêmes cultures nourrissières ?? A quand une réelle incitation aux jachères mellifères de bord de champs (et chemins et bord des cours d'eau...etc) avec des coéfficients importants dans les SET ?? Ce sont toujours les visions globales qui manquent (sans oser parler de vraie compétence...)